Le garçon de sept ans poignardé jeudi en pleine rue alors qu'il rentrait chez lui après l'école à Joeuf, en Meurthe-et-Moselle, a été opéré et se trouve vendredi dans un «état grave mais stationnaire», a indiqué le procureur de Briey, Yves Le Clair.

Son agresseur présumé, un homme d’environ 30 ans qui résidait dans la même rue que lui, était toujours en garde à vue vendredi matin, selon le procureur qui devait tenir une conférence de presse en fin de matinée.

Les motivations du suspect, qui s'est rendu lui-même à la police peu après les faits, sont encore inconnues. Cet homme avait été condamné il y a quelques années pour des faits de violences, mais n'était pas spécialement connu dans la ville, a précisé le procureur, confirmant une information du Républicain Lorrain. Une expertise psychiatrique a été commandée.

Immédiatement après l’agression, qui a eu lieu à quelques mètres de l’entrée de l’immeuble où réside l’enfant, il a été mis en déroute par un policier qui promenait son chien, et qui l’a désarmé avec sa matraque télescopique. L’agresseur présumé a ensuite pris la fuite avant de se rendre au commissariat de police de Briey, où il a été placé en garde à vue.

Le maire de Joeuf, petite ville de 6 700 habitants à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Metz, s'est dit «plus que bouleversé». «C'est un enfant de sept ans, on touche à ce qui devrait être intouchable», a déclaré André Corzani (Front de gauche), précisant qu'une marche blanche devrait être organisée dimanche en soutien à la famille.