Tous les soirs, coulisses, brèves, choses vues et entendues par les journalistes de «Libération», et pas lues ailleurs : c’est l’Happy Hour politique.
Duflot les yeux sur 2017 et… 2020
Ceux qui ont croisé récemment Cécile Duflot assurent qu’elle est
[ déterminée à se présenter à la prochaine présidentielle, en 2017. ]
Si c’était le cas, pointent ses amis, le Parti socialiste lui retirerait son investiture législative dans l’est de Paris, une circonscription en or car très ancrée à gauche. Qu’à cela ne tienne: si le PS la menace de ne pas l’investir à nouveau,
«Cécile leur fera du chantage à la mairie de Paris»
, rapporte un parlementaire. Ce qui reviendrait à menacer l’éventuelle réélection d’Anne Hidalgo en 2020.
Valls et Borloo sèchent le baptême de l’UDE
Ils en avaient pourtant fait des tonnes. Pour le congrès fondateur de l’Union des démocrates et des écologistes (UDE) samedi à Paris, ses principaux dirigeants promettaient un premier rang à haute teneur politique mais, finalement, Manuel Valls et Jean-Louis Borloo ne feront pas le déplacement à La Villette. Jean-Luc Bennahmias, Jean-Vincent Placé et François de Rugy devront se contenter du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis.
Emmanuel Macron invite ses fans Facebook
Apparemment, le contact direct
soft
, le ministre de l’Economie aime ça. Samedi pour la deuxième fois, Emmanuel Macron va recevoir à Bercy ses amis Facebook. Du moins les plus réactifs: lancée le 13 octobre à 21 heures, l’invitation était caduque le lendemain dès 17 heures faute de places. Sans doute échaudé par les polémiques récentes, le ministre a exclu les journalistes des
«échanges informels sur les sujets économiques»
qu’il se propose d’avoir avec ses fans.
Le remaniement inquiète les vieilles troupes
C’est un quadra socialiste qui rapporte l’anecdote. Les ministres de plus de 60 ans numérotent leurs abattis à l’approche du remaniement hivernal attendu après les élections régionales:
«Ils ont compris que François Hollande voulait faire du neuf pour repartir d’un meilleur pied vers 2017.»
La loi sur les discriminations sens dessus dessous
Mais quelles propositions les socialistes vont-ils bien pouvoir caser dans leur projet de loi «Egalité et discrimination»? Le texte avait été annoncé par Manuel Valls, en clôture de l'université d'été du PS, puis confirmée par François Hollande lors de sa conférence de presse de rentrée pour un passage en conseil des ministres avant Noël. Le problème c'est que la commande est loin d'être claire. De quelques mesures sur le logement, on passe à une loi à multiples entrées «où chaque ministère a quelque chose à mettre»: «Cela devient ubuesque, ce sont les ministères qui appellent l'Assemblée pour nous demander ce qu'il y aura dedans», soupire un socialiste.