Si, comme l'a estimé François Hollande lundi matin sur RTL , on peut, par un retour du dialogue, encore éviter «des licenciements» à Air France, les suppressions d'emplois, elles, ne pourront déjà plus l'être complètement. Certes, la direction a montré patte blanche en ce qui concerne 2017 en expliquant que le plan de réduction de l'activité à cette échéance (- 10 % sur le long-courrier), mais les mesures décidées pour 2016 (réduction des rotations) sont, elles, définitives.
Conséquence : il y aura bien l'an prochain des suppressions d'emplois qui devraient toucher 1 000 personnes, soit «moins d'un tiers» des 2 900 réductions de postes envisagées, a précisé le PDG du groupe, Alexandre de Juniac. Le chiffre précis doit être discuté jeudi lors d'un comité central d'entreprise, au cours duquel le détail de ces «mesures de départs volontaires» sera détaillé. Signe que si le discours de la direction se veut plus conciliant, sa stratégie n'a pas changé.