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HAPPY HOUR politique

2017 : vers un choc de parité au parti Les Républicains

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Au siège du parti Les Républicains, à Paris. (Photo Stéphane de Sakutin. AFP)
publié le 20 octobre 2015 à 18h50

Tous les soirs, coulisses, brèves, choses vues et entendues par les journalistes de «Libération», et pas lues ailleurs : c’est l’Happy Hour politique.

2017 : vers un choc de parité au parti Les Républicains (LR)

Le parti de Sarkozy paie très cher le non-respect de la parité : 4 millions d'euros de pénalité après les législatives de 2012 où seulement 27% des candidats à la députation étaient des femmes. S'il ne corrige pas le tir la pénalité pourrait passer à 8 millions d'euros. Pour échapper à cette sanction, le parti LR devrait décider, en 2017, d'investir 66% de femmes dans les quelques 300  circonscriptions où il n'y aura pas de député sortant LR. Les responsables de la droite s'attendent à un exercice «douloureux». Même s'il reconnaissent qu'après son succès aux municipales de 2014, l'ex-UMP dispose d'un riche vivier de candidates potentielles.

Gilbert Collard veut sa carte du FN 

Rallié en 2011 à Marine Le Pen, Gilbert Collard n’avait pas pris sa carte au FN. Depuis 2012, l’avocat-député est membre et secrétaire général du Rassemblement Bleu Marine, structure périphérique devant faciliter les ralliements de personnalités. Un entre-deux qui arrange bien le FN, à en croire l’un de ses cadres dirigeants :

«On a les avantages sans les inconvénients. Quand on est d’accord avec ses propos, on les endosse; quand ce n’est pas le cas, il suffit de rappeler qu’il n’est pas membre du FN.»

La situation ne semble pourtant pas enchanter l’intéressé : celui-ci souhaite désormais adhérer formellement au FN, peut-être après les régionales.

«Pendant un certain temps, je crois que le parti a pu être dérangé par ma liberté de ton»

, confie-t-il. Une

«liberté»

qu’il souhaite désormais faire vivre à l’intérieur du FN.

Le Drian, directeur de campagne pour 2017?

C’est le pari d’un socialiste breton, qui va à rebours des pronostics du reste de la majorité: victorieux aux régionales de décembre, Jean-Yves Le Drian quitterait alors le ministère de la Défense pour… préparer la présidentielle.

«Il ferait un très bon directeur de campagne potentiel»

, calcule cet élu. Qui s’explique:

«Si Hollande veut avoir une chance en 2017, il lui faut un socle régional. Donc ses grands barons à l’extérieur. Le Drian sera libre de ses mouvements, il aura le temps de réunir du monde, de travailler sur la campagne.»

Et même, rêve-t-il, de

«se préparer à être le Premier ministre de l’unité nationale»

.

Macron, la réunion Facebook et le mélange des genres 

C’est une réunion à domicile qui fait mauvais genre au PS. Samedi, pour la deuxième fois depuis l’été, Emmanuel Macron a reçu à Bercy plusieurs centaines de ses «amis» Facebook.

«Ils sont pas chiés quand même,

s’emporte un conseiller ministériel.

Imaginez le bordel si Benoît Hamon avait fait un truc comme ça avec les Jeunes socialistes au ministère de l’Economie ?»

. Cette démocratie directe style Macron est désapprouvée jusque dans les rangs du gouvernement.

«Ça peut sembler séduisant mais il faut faire attention

, prévient une ministre.

Il y a deux manières d’être au contact: aller voir les gens sur le terrain ou les recevoir dans un ministère. Je ne suis pas partisane de la seconde.»

La chocolatière de Cannes, le symbole de Pinville

Sinistrée lors du déluge du 3 octobre, qui a fait vingt morts, une fabricante de chocolat du centre-ville de Cannes est devenue la pierre angulaire de la démonstration de la secrétaire d’Etat chargée du commerce et de l’artisanat, Martine Pinville.

«Multiplier les annonces, distribuer de l’argent sans offrir l’accompagnement des commerçants qui n’ont plus rien, ce n’est pas la bonne façon de fonctionner»

, estime Martine Pinville. La chocolatière en question, même avec l’indemnisation pour catastrophe naturelle, ne peut rien sans coopération avec les autres artisans pour refaire sa boutique et son outil de travail, notamment ses fours.

«On ne pense qu’au financement, il n’y a pas que ça»

, insiste la secrétaire d’Etat. Les caisses sont vides, trouvons autre chose, en quelque sorte.

Photos AFP