«Légal ne veut pas dire opportun. Les tirs ne doivent pas reprendre» a alerté mercredi la Fondation Nicolas Hulot, alors que le tribunal administratif de Grenoble venait de refuser de suspendre l'arrêté préfectoral autorisant l'abattage de la quasi totalité des 200 à 300 bouquetins du massif du Bargy (Haute-Savoie), dont certains sont atteints de brucellose. Plusieurs associations de défense de l'environnement avaient déposé un recours en référé après que 70 animaux ont été abattus au fusil depuis un hélicoptère dans le cadre de cet arrêté, les 8 et 9 octobre.
Environ 40 % des bêtes seraient atteintes de brucellose, une maladie potentiellement transmissible aux vaches locales dont le lait sert à faire du reblochon. Nicolas Hulot demande à la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, qu'elle prenne d'urgence «une initiative de médiation», estimant que «les alternatives à l'abattage massif […] n'ont pas encore été sérieusement étudiées». Comme un repérage des bêtes vraiment contaminées.