Tous les soirs, coulisses, brèves, choses vues et entendues par les journalistes de Libération, et pas lues ailleurs : c'est l'Happy Hour politique.
Lagarde d’accord avec Sarkozy pour des investitures législatives avant la primaire
En cas d’accord de coalition entre «Les Républicains» et l’UDI, le président du parti centriste, Jean-Christophe Lagarde, veut négocier le plus vite possible les investitures des futurs candidats aux législatives de juin 2017. Selon lui, tout doit être bouclé avant l’été 2016. Voici un allié de poids pour Sarkozy qui veut, lui aussi, que les candidats soient désignés avant le début de campagne de la primaire, en septembre 2016. Ses concurrents Juppé, Fillon et Le Maire ne veulent pas en entendre parler. Pour eux, c’est évidemment au vainqueur de la primaire qu’il appartiendra, début 2017, de rendre les arbitrages sur la composition de la majorité susceptible de le soutenir. (Photo Alain Jocard. AFP)
Jospin ne veut pas être président du Conseil constitutionnel
Les louanges de Jean-Louis Debré n’y changeront rien : Lionel Jospin ne souhaite pas devenir président du Conseil constitutionnel en janvier.
«Ce n’est pas une coquetterie sur son âge, c’est un vrai choix personnel»,
assure un proche de l’ancien Premier ministre socialiste. Plusieurs noms circulent pour remplacer Debré, mais celui de Laurent Fabius revient avec le plus d’insistance.
(Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
Les sénateurs de droite aussi aiment le basque et le breton
La droite sénatoriale s'apprête mardi à rejeter le projet de ratification de la Charte des langues régionales, promesse de campagne de François Hollande. Mais à quelques semaines des élections régionales, pas question pour elle de laisser croire qu'elle a une dent contre le basque, le breton, le corse, le créole et autres patois et langues minoritaires. Les sénateurs LR et centristes y voient d'ailleurs une ficelle de l'Elysée pour leur faire perdre des voix. Ils ont donc déposé ensemble, mercredi, une proposition de loi pour promouvoir les langues régionales. «C'est une manœuvre, on ne va pas tomber dans le panneau», assure le chef des sénateurs LR, Bruno Retailleau. Qui admet tout de même que le candidat LR en Bretagne, Marc Le Fur, est «furieux» contre l'opposition de ses collègues à la charte.
Bompard roule pour De Villiers
C’est peu dire que Jacques Bompard, député du Vaucluse et ex-membre du FN, est en froid avec son ancien parti. Adversaire résolu de Marion Maréchal-Le Pen, le maire d’Orange présentera aux régionales de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Paca) une liste d’extrême droite concurrente à celle du Front national. Et ne se voit pas non plus soutenir la tante de sa rivale en 2017 :
«On est en train de travailler les équipes de De Villiers pour le convaincre de se présenter à la présidentielle»,
expliquait mercredi le patron de la Ligue du Sud. Il aura fort à faire pour convaincre le Vendéen, remis en selle par un récent livre politique mais plutôt enclin à se consacrer désormais au
«combat culturel».
Par ailleurs, Bompard se voyait mercredi menacé de sanctions par l’Assemblée nationale après une question au gouvernement réclamant un moratoire sur la construction de mosquées et accusant l’Etat d’organiser
«l’islamisation de la société».
Un coup de provoc dont se félicitait l’entourage du député, espérant le voir progresser dans des sondages qui ne lui accordent pour l’heure que 1 % des voix.
(Photo Anne-Christine Poujoulat. AFP)
«Sortis de leur contexte», les mots de Rebsamen sur Hollande ? Pas vraiment
En lisant
Libération
mercredi soir, les auteurs de
l’Hyperviolence en politique
(Renaud Dély et Henri Vernet, aux éditions Calmann-Lévy) n’ont guère goûté le démenti de François Rebsamen. L’ex-ministre du Travail expliquait que lorsqu’il a parlé de François Hollande comme d’un
«galet, lisse à l’extérieur mais dur à l’intérieur»,
c’était en 2013 pour défendre le chef de l’Etat, et non en 2015 pour l’enfoncer.
«C’est du réchauffé, les mots ont été sortis de leur contexte»,
disait-il. Mais Renaud Dély confirme le fait que la phrase prononcée et citée dans le livre –
«Il n’a pas d’affect. Ce type est un galet, je n’en ai jamais vu de comme ça»
– est issue d’un entretien datant du 19 août 2015, soit quelques jours avant le départ de Rebsamen du Travail.
(Photo Alain Jocard. AFP)