Bertrand Delanoë muet… pour épargner François Hollande
Mais que devient au juste Bertrand Delanoë ? En mai 2014, il avait affirmé avoir refusé le poste de défenseur des droits, finalement échu à Jacques Toubon. Depuis, l’ancien maire de Paris, défenseur d’une ligne sociale-démocrate empreinte du libéralisme des Lumières a disparu des radars.
«Il est en pleine forme,
témoigne un de ses proches.
Il est à Bizerte
[en Tunisie, ndlr]
moins de la moitié du temps, rencontre plein de gens. Il s’éclate et n’a pas du tout envie de rentrer dans le jeu politique. Il voit régulièrement François Hollande.»
Alors pourquoi ce silence ?
«Il ne prend pas la parole aujourd’hui car il serait trop hostile au gouvernement. Même un mec qui n’est pas gauchiste comme Bertrand trouve qu’on s’est trop déportés sur notre droite»,
poursuit ce responsable socialiste.
(Photo Patrick Kovarik. AFP)
Régionales : Taubira oui, Macron non
La direction du Parti socialiste ne meurt pas d’envie de voir le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, battre les estrades pendant la campagne des régionales, histoire de ne pas caresser l’électorat de gauche dans le mauvais sens du poil.
«Christiane Taubira a appelé pour dire qu’elle voulait faire des meetings, elle en fera. Macron, il veut en faire, on verra»,
résume Jean-Christophe Cambadélis, le patron du PS.
(Patrick Kovarik. AFP)
Au PS, on compte encore sur un retrait de Philippe Saurel
La direction du Parti socialiste espère encore voir l’ancien camarade Philippe Saurel lâcher l’affaire dans la grande région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon. On compte sur les prochains sondages pour dissuader le maire de Montpellier, exclu du parti en 2014 pour dissidence, de maintenir ses listes «citoyennes» dans le Sud.
«S’il est de nouveau en dessous de 10 %, il expliquera qu’on l’empêche de faire campagne et retirera ses listes. S’il est au-dessus, il fera tout pour nous planter»,
pronostique un député PS.
(Photo Pascal Guyot. AFP)
Matthias Fekl invite intellos et sondeurs pour «alimenter sa réflexion»
Ils étaient
«une quarantaine».
Dans une salle du VII
e
arrondissement de Paris, le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, Matthias Fekl, a réuni mardi soir autour de lui
«chercheurs, hauts fonctionnaires, sondeurs»
pour, explique son entourage,
«alimenter sa réflexion, créer un cercle d’échange et produire un travail intellectuel».
Thème de ce premier rendez-vous autour du socialiste tête de liste dans le Lot-et-Garonne aux régionales : «La situation politique en Europe», avec la montée des populismes d’extrême droite et les percées de l’autre gauche, style Podemos en Espagne ou Syriza en Grèce. Une deuxième réunion pourrait se tenir
«avant la fin de l’année».
En politique, on appelle ça s’organiser.
(Photo Alexandre Grosbois. AFP)