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Libération

François Hollande lance son chantier de la «République moderne et sociale»

publié le 29 octobre 2015 à 20h06

Ne pas lâcher. Surtout pas à six semaines d'élections régionales qui s'annoncent comme une nouvelle sanction. Jeudi, François Hollande a bouclé sa visite en Lorraine par une défense en règle de sa politique. Malgré la menace d'un FN aux portes de deux régions (Paca et Nord-Pas-de-Calais-Picardie) et le risque d'élimination de la gauche au premier tour de la présidentielle en 2017, il ne changera pas de cap. «J'ai choisi de réformer et non de reporter. […] Réformer, c'est transformer et améliorer, a-t-il lancé devant des élus de Meurthe-et-Moselle. Nous devons avancer, tout en restant ce que nous sommes» pour bâtir - ce qu'il nomme - «la République moderne et sociale». A ceux qui voudraient croire qu'une claque, les 6 et 13 décembre, pourrait déstabiliser le Président et le contraindre à changer de politique, il martèle qu'il n'en sera rien. Avec ce discours d'une heure aux accents de pré-campagne, il prévient qu'il continuera de «réformer» jusqu'au bout de son mandat : loi Macron 2 sur les «nouvelles opportunités économiques» pour aller creuser dans le «gisement d'emploi» du numérique et d'autres professions encore trop «réglementées» ; mise en place du «compte personnel d'activité»…

Seule annonce du jour : une réforme du prêt à taux zéro pour que plus de Français «deviennent propriétaires». Dans le neuf et l'ancien avec des travaux, les ménages pourront bénéficier du dispositif jusqu'à 40 % de la somme totale empruntée contre 26 % aujourd'hui. «La France tient son futur dans l'ouverture, pas dans la fermeture»,a-t-il martelé.  Et, à court terme dans une relance du BTP.