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Liseuses

La SNCF joue les bibliothécaires électroniques

L'entreprise va lancer une offre de livres électroniques. Gratuite pendant un mois et demi, elle sera ensuite facturée 9,90 euros.
Une liseuse. (Photo AFP)
par Justine Reix
publié le 29 octobre 2015 à 12h56

Fini de feuilleter les pages de son journal ou de son roman pendant son trajet en train, la SNCF plébiscite la lecture électronique. L’entreprise propose gratuitement depuis ce jeudi, pendant 45 jours, son nouveau service «SNCF e-Livres» avec ses 100 000 ouvrages téléchargeables sur tablette, smartphone ou liseuse. Mi-décembre, 5 000 livres resteront gratuits tandis que le reste sera disponible contre un abonnement de 9,90 € par mois. L’idée de bibliothèque digitale avait déjà été expérimentée, en 2014, en Lorraine et dans le Languedoc-Roussillon. Franc succès, plus d’un voyageur sur trois utilisait le service dès le premier mois et le taux de satisfaction s’élevait à 93%.

L’entreprise souhaite développer le loisir préféré de ses voyageurs : la lecture. Avant de se lancer dans ce nouveau concept, elle a commandé une étude à l’institut de sondage Ifop. Les résultats sont probants, sur des trajets de plus d’une heure 75% des passagers lisent dont 33% sur tablette. Lorsque le trajet est plus court, les chiffres baissent mais restent suffisamment élevés avec 58% de lecteurs.

En véritable libraire, la SCNF annonce une sélection de livres par mois mais aussi des coups de cœur pour conseiller ses abonnés. Les classiques, livres pratiques, ouvrages dédiés à la jeunesse et la littérature française seront privilégiés. Ils peuvent être téléchargés, dès à présent, via un site internet ou une application gratuite et consultable à volonté sans connexion internet. Pour l’instant, les éditeurs ne souhaitent pas proposer leurs titres phares et grandes nouveautés en intégralité. Pourtant 65% des revenus générés par les abonnements leur reviendront en fonction des pages lues.

Même si les éditeurs préfèrent encore miser sur la vente des versions papiers pour leurs nouveautés, le livre numérique prend de plus en plus d’ampleur. En 2014 ses ventes en France ont rapporté 63,8 millions d’euros. En Angleterre, pourtant, il ne serait plus si tendance que ça, au début du mois, la chaîne Waterstones annonçait que dans ses rayons, elle allait remplacer les liseuses Kindle d’Amazon par des vrais livres en vrai papier.