Quand Myriam El Khomri «séquestre» la CGT
Le lendemain de la conférence sociale, boycottée par la CGT, Myriam El Khomri avait rendez-vous avec son secrétaire général, Philippe Martinez, et Fabrice Angéï, membre de la commission exécutive confédérale du syndicat, chargé du dossier «réforme du code du travail». Une rencontre tendue ? Non, «on a quand même eu du thé et du café. On a dit les choses avec gravité, tranquillement. La ministre nous a reprochés de ne pas être venus à la conférence. C'était ferme, mais pas glacial», raconte Angéï. L'ambiance s'est réchauffée au moment de se quitter, quand la ministre a essayé en vain d'ouvrir la porte de son bureau pour raccompagner ses hôtes vers la sortie. «C'est le comble que ce soit une ministre qui séquestre la CGT», lui ont-ils répliqué. «J'ai quand même réussi à faire rire Philippe Martinez», se félicite Myriam El Khomri de son côté.
Face à Le Pen, Le Foll fait un contre-meeting dans le Var
Appelé à la rescousse de la gauche en Paca, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a accepté de descendre dans le Sud soutenir la liste socialiste aux régionales menée par le député des Alpes-de-Haute-Provence Christophe Castaner. Le 1
er
décembre, à la veille du premier tour, le ministre de l’Agriculture sera en meeting à La Seyne-sur-Mer, seule commune d’importance du Var à être encore à gauche. Le même soir, Marine Le Pen sera à Toulon pour soutenir sa nièce, tête de liste FN dans la région. Le Foll a aussi prévu quatre ou cinq autres déplacements, dont le 14 novembre chez lui, au Mans, avec le Premier ministre, Manuel Valls.
(photo Thierry Zoccolan. AFP)
Primaire à droite, qui va payer ?
Sur proposition du député Thierry Solère, le bureau politique du parti Les Républicains (LR) doit valider la nomination de deux professeurs de droit
«consensuels»
qui intégreront la Haute Autorité chargée de contrôler le déroulement de la primaire de novembre 2016. Cette instance, présidée par Anne Levade, devrait pouvoir s’appuyer sur un microparti capable de financer, en toute indépendance, les dépenses nécessaires à l’organisation du scrutin (création d’un site internet, location de salles, préparation des listes électorales, etc.). Une participation de 2 euros étant demandée à chaque électeur, les deux tours de scrutin devraient générer plus de 10 millions de recettes si la primaire mobilise autour de 3 millions d’électeurs. En attendant, le microparti va devoir emprunter. A qui ? C’est tout le débat des jours qui viennent. Le parti LR serait prêt à verser 5 millions d’euros. Pour Juppé, Fillon et Le Maire, ce financement ne serait acceptable que si les versements sont fixés par un échéancier qui ne dépend pas de la bonne volonté de Sarkozy. Si les garanties ne leurs paraissent pas suffisantes, les concurrents de Sarkozy plaident pour un prêt bancaire.
(photo Kenzo Tribouillard. AFP)
Macron en meeting dans les Alpes-Maritimes : et après ?
C’est une «actualité» planquée au fin fond du site du Parti socialiste :
«Lundi 23 novembre, 19h00, meeting de Christophe Castaner en présence d’Emmanuel Macron.»
Le ministre de l’Economie ira ainsi soutenir dans les Alpes-Maritimes l’un des rapporteurs de sa loi «croissance et activité» à l’Assemblée, tête de liste socialiste en Paca. Ce n’est pas la seule demande de soutien qu'Emmanuel Macron a en stock, mais cela pourrait être une exception. Car de son déjeuner en tête à tête
avec le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, jeudi dernier, le ministre de l’Economie est sorti convaincu qu’il lui faudrait limiter ses déplacements pour les régionales. Explication d’un responsable PS :
«Chaque fois qu’il va quelque part, les salariés des entreprises en difficulté attendent de lui des annonces, ce qui n’est pas le but. Et des boîtes en difficulté, il y en a partout !»
Les piquets de salariés en détresse avec pancartes et sifflets, ça fait désordre dans une campagne socialiste.
(photo Alain Jocard. AFP)
Pour aller (re)voir Al-Assad, Poisson a tenté de (re)mouiller le PS
Pour son second voyage à Damas, le député du parti Les Républicains Jean-Frédéric Poisson, espérait rééditer son coup d’éclat de juillet : embarquer un député PS, en l’occurrence Gérard Bapt, dans ses bagages pour mettre l’exécutif dans l’embarras.
«Il a fait le siège de Bapt pour présenter son initiative sous un jour multipartisan, mais il n’en était pas question pour Bapt»
, raconte un parlementaire socialiste.
(photo Joël Saget. AFP)