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Libération

Lancement du Mouvement commun, «Podemos à la française»

publié le 8 novembre 2015 à 19h46

«Ça bouillonne», «beaucoup d'espérance et d'idées au @lemvntcommun», s'est réjoui Benoît Hamon sur Twitter. 700 personnes se sont retrouvées dimanche à la Maison de l'arbre de Montreuil pour le lancement du Mouvement commun. «Un lobby citoyen», «un grand mouvement qui prépare la France», selon les termes de son inspirateur, le député socialiste frondeur Pouria Amirshahi. Sur Internet, le Mouvement commun comptait près de 1 500 signataires avant même son lancement. Parmi les participants, on retrouve des politiques de premier rang, et pas seulement de l'aile gauche du PS. Mais ils ne représentent que près de 15 % des recrues. La majorité des signataires est issue de la société civile : sans-emploi, étudiants, enseignants, agriculteurs, profs ou artistes.

Dimanche il y avait Pierre Laurent, le patron du PCF, des socialistes audois et des féministes parisiennes. Et des écolos. Ils ont assisté à différents ateliers. «Coconstruit» leurs «causes communes» (la justice, le progrès social…). Ovationné Abdelhafed Errouihi, délégué CGT Air France, qui a lancé au micro : «Nous ne sommes pas des voyous !» Assisté à la présentation d'Habicoop, ces coopératives d'habitants pour l'accession à propriété sans spéculation. Planché sur leurs modalités de fonctionnement. Au Mouvement commun, pas de hiérarchie : chacun est logé à la même enseigne. Ce «Podemos à la française» espère peser dans le débat public, faire monter «les sujets». Bref, changer la donne, sans parti, sans étiquette. La démarche peut paraître utopique. Mais remettre les citoyens en mouvement et en commun, dans le climat actuel, est déjà une petite victoire.