Jean-Marie Le Pen retourne à ses Mémoires
Les péripéties des derniers mois l'ont-elles décidé à presser le pas ? Jean-Marie Le Pen met actuellement la touche finale au tome 1 de ses mémoires. Soit quelque 500 pages allant de sa naissance, en 1928, à la création du Front National en 1972. L'ouvrage pourrait être publié «avant l'été» chez «un grand éditeur», explique-t-on dans l'entourage de l'eurodéputé. Le tome 2, couvrant toute l'histoire du FN, reste à rédiger. «On va aller vite», précise-t-on encore, ajoutant que Jean-Marie Le Pen a modernisé son outil de travail : l'ex-président frontiste, récemment exclu du parti, utilise désormais un logiciel de reconnaissance vocale, transformant en texte les propos tenus à l'oral.
Quand Brice Hortefeux restait stupéfait par le culot de Dominique Reynié
Le sage professeur Reynié cachait-il un vrai politique, aussi présomptueux que nécessaire ? C'est ce qui ressort du récit de ses tout premiers pas de candidat à la présidence de Languedoc-Roussillon - Midi-Pyrénées. En toute logique, c'est à Brice Hortefeux, bras droit de Sarkozy, que Reynié a d'abord confié l'an dernier, lors d'un petit-déjeuner avec un ami commun, son ambition de s'engager dans la bataille des régionales. Libération s'est fait raconter la scène. «Fort bien», l'encourage Hortefeux, qui veut savoir dans quel département le politologue souhaite faire ses premiers pas de conseiller régional. «Dans l'Aveyron», répond celui-ci. «Je ne vous cache pas que les places sont chères», souligne l'eurodéputé LR. Quand Reynié ajoute qu'il entend conduire la liste, Hortefeux est stupéfait : «La première place dans l'Aveyron ? Ça risque d'être très compliqué…» Mais il n'est pas au bout de ses surprises. Reynié met fin au quiproquo : il vise la présidence de la grande région. Pas moins. Hortefeux n'en a pas cru ses oreilles.
Les artistes de Fréjus prêts à faire leurs cartons ?
Cet été, leur cas a fait polémique. A Fréjus, une quinzaine d'artistes regroupés au sein de l'association Lastrada devait, pour continuer à bénéficier de loyers modérés pour leurs locaux en centre-ville, travailler comme bénévoles à l'animation des temps d'activité périscolaires en plus de participer – comme ils le faisaient déjà – à la vie culturelle et artistique de leur commune. Une obligation formulée par le sénateur-maire Front national de Fréjus, David Rachline qui les traitait de «fainéants» et les accusait de «profiter de l'argent public». Lundi prochain, plusieurs de ces artistes convoquent la presse en mairie de Saint-Raphaël et annoncent déjà un «exode massif» vers cette commune voisine de Fréjus.
Quelque 161 députés PS en faveur de l'amendement Ayrault-Muet
Manuel Valls et Jean-Marc Ayrault en décembre 2014.(Photo AFP)
Non contents d'avoir rallié plus de 130 députés PS à leur amendement sur la CSG en octobre, l'ex-Premier ministre Jean-Marc Ayrault et son acolyte Pierre-Alain Muet ont continué de faire tourner leur compteur. Les deux socialistes qui proposent d'introduire une dose de progressivité dans la CSG en la déduisant de la future prime d'activité pour les salariés jusqu'à 1,3 SMIC ont trouvé de nouveaux soutiens. Ils sont désormais 161 députés PS à approuver leur démarche, ainsi que 14 des 18 radicaux de gauche. Les 18 députés du groupe EE-LV, pourtant en désaccord sur de nombreux sujets, les suivent aussi, en déposant un amendement identique. Seuls les députés du Front de gauche s'interrogent encore. L'amendement, qui doit être débattu jeudi, «réunit toutes les composantes de la majorité», se félicite Pierre-Alain Muet. Un argument de plus, espère-t-il, pour convaincre Manuel Valls, que le tandem rencontre mardi matin à Matignon.