Jacques Toubon, le défenseur des droits, persiste à défendre le trentième engagement du candidat Hollande, consistant à lutter contre le délit de faciès lors des contrôles d'identité. La piste d'un récépissé (ticket remis par le policier à chaque personne contrôlée) a beau avoir été enterrée par Valls dès 2012, le débat subsiste. Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, a plaidé jeudi dans Libération en faveur des caméras-piéton portées par les agents, qu'il juge «bien mieux que le récépissé car, désormais, la traçabilité de la relation sera incontestable». Sauf que, pour Toubon, «les caméras-piéton ne remplacent pas la traçabilité des contrôles. D'autant moins que les enregistrements seront déclenchés à la diligence des policiers et des gendarmes». Il propose donc d'ajouter dans la loi Savary examinée le 17 novembre à l'Assemblée nationale «une méthode d'enregistrement des fouilles et palpations réalisées» qui serait d'abord testée à Paris par la RATP.
Sur le contrôle au faciès, Toubon défend sa méthode
publié le 13 novembre 2015 à 19h26
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