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Libération
Réactions

Hollande : «Nous savons d’où vient l’attaque, qui sont ces terroristes»

L’ensemble du monde politique a fait part de son émotion après les attentats d’hier soir.
publié le 14 novembre 2015 à 7h18

«Une horreur.» Le visage grave, la voix tremblante, François Hollande s'est exprimé samedi soir à 23 h 54, un peu plus de deux heures après les attaques terroristes. Présent au Stade de France, où il assistait au match France-Allemagne, il avait été exfiltré en urgence à la mi-temps.

«Au moment où je m'exprime, des attaques terroristes d'une ampleur sans précédent sont en cours dans l'agglomération parisienne», a-t-il commencé. Il a annoncé la mobilisation de «toutes les forces possibles» pour permettre «la neutralisation des terroristes». Il a annoncé les décisions qui devaient être officialisées, quelques minutes plus tard en Conseil des ministres : «L'état d'urgence sera décrété, ce qui veut dire que certains lieux seront fermés, la circulation pourra être interdite et il y aura également des perquisitions qui pourront être décidées dans toute l'Ile-de-France.» Cet état d'urgence sera proclamé «sur l'ensemble du territoire» (lire ci-contre). La deuxième décision, c'est «la fermeture des frontières» afin de «s'assurer que personne ne pourra rentrer» pour commettre quelque acte que ce soit. Cette mesure vise également les terroristes, s'ils venaient à essayer de «sortir du territoire».

De cette «terrible épreuve», Hollande précise qu'il sait «d'où elle vient et qui sont ces terroristes». Il a appelé le pays «à faire preuve d'unité et de sang-froid. La France doit être forte, elle doit être grande et les autorités de l'Etat fermes, nous le serons. Nous devons aussi appeler chacun à la responsabilité».

Dans les états-majors politiques, de nombreux candidats aux régionales ont annoncé la suspension de leur campagne : Valérie Pécresse et Claude Bartolone en Ile-de-France, Marion Maréchal Le Pen et Christian Estrosi en Paca. «Devant l'horreur, le PS suspend sa campagne», a annoncé le numéro 1 du PS, Jean-Christophe Cambadélis. Le parti de Nicolas Sarkozy, Les Républicains, a fait de même.

A l'étranger, les réactions sont innombrables. Barack Obama dénonce une attaque «contre toute l'humanité et nos valeurs universelles». «Profondément choquée par les images de Paris», Angela Merkel dit sa solidarité. Jean-Claude Juncker et David Cameron ont également manifesté leur effroi. Le Premier ministre italien, Matteo Renzi, a exprimé sa «solidarité» avec ses «frères français». «Ce que les terroristes veulent, c'est nous faire peur, nous saisir d'effroi», a conclu Hollande. Il a fait une allusion aux conditions «extrêmement difficiles» dans lesquelles les forces de sécurité ont donné l'assaut au Bataclan, où il s'est rendu après 1 heure du matin.