Très vite, les principaux leaders de l'opposition républicaine ont appelé à l'unité, en exprimant clairement leur soutien au gouvernement. Mais leurs déclarations suggèrent aussi qu'ils jugent nécessaires des initiatives nouvelles tant sur le plan intérieur qu'en matière de politique étrangère.
Dès vendredi soir, Nicolas Sarkozy en appelait à «la solidarité de tous les Français» et apportait son «soutien» à la décision prise vendredi soir de décréter l'état d'urgence et la fermeture des frontières. «Le président de la République a pris les décisions nécessaires» et «l'unité nationale est maintenant notre devoir», a renchéri François Fillon. Alain Juppé, lui, affirme dans un communiqué que «la nation tout entière doit s'unir autour de ceux qui ont la charge de la défendre. L'union nationale doit se faire autour du président de la République et du gouvernement, le soutien s'impose aux mesures qu'ils viennent de prendre».
Mais, ce samedi matin, dans une déclaration solennelle depuis le siège du parti Les Républicains (LR), Sarkozy a ajouté qu'après le déchaînement de «la barbarie jihadiste» dans les rues de Paris, «plus rien ne peut être comme avant». Selon lui, «la guerre doit être totale», ce qui implique des «inflexions majeures» dans la sécurité intérieure comme dans «la politique extérieure qui doit intégrer que nous sommes en guerre». Dans le même registre, Alain Juppé en a appelé à «l'union internationale» autour de la France, qui ne doit pas être «seulement dans l'émotion du carnage mais sur la durée d'une guerre qui menace nos vies, nos valeurs, notre avenir».