«On avait pris un Uber [un véhicule de tourisme avec chauffeur, ndlr] avec un pote et un coloc, en sortant du boulot. Je partais de la rue Bichat, à côté du bar le Carillon [également touché par une fusillade plus tard, dans le Xe arrondissement de Paris]. On descendait rue de Charonne. Et là, on a vu un mec avec une kalachnikov.
«Mon copain et un coloc disent qu'ils étaient plusieurs. Ce qui est sûr, c'est que c'était une grosse berline noire. La portière était entrouverte, enfin je crois. On a vu un homme arroser vers le bar, la Belle Epoque, au 90, rue de Charonne [dans le XIe arrondissement de Paris]. Je pense que c'était une arme automatique. Il y a eu deux salves, peut-être cent balles ont été tirées. Il y avait des balles qui partaient dans tous les sens. Il était alors 21 h 35.
«On s’est baissés tout de suite dans la voiture. La terrasse du bar était assez blindée, on a fait demi-tour avec la voiture, et entendu des gens crier. Tout le monde criait. On a slalomé avec la voiture et on s’est vite réfugiés dans un bar entre la gare de Lyon et la place de la Bastille. Je suis choqué.»