Cette Italienne de 28 ans, qui a grandi à Venise puis étudié à Trente, vivait à Paris depuis quatre ans. Doctorante en sociologie à la Sorbonne, cette boursière travaillait sur la place des femmes dans la société, la conciliation famille-emploi, en comparant les modèles français et italien. Elle était aussi bénévole pour l'ONG italienne Emergency, qui fournit un soutien médical dans les zones de guerre ou de pauvreté. Son fondateur, le chirurgien de guerre Gino Strada, lui a rendu hommage sur Facebook : «Au revoir Valérie, et merci, écrit celui qui a reçu en octobre le prix Nobel alternatif. Nous avons eu la chance de te rencontrer et de t'apprécier, d'abord à Venise puis à Trente.» Le concert de vendredi était un cadeau offert à sa belle-sœur, qui vient d'être diplômée. A part son compagnon légèrement blessé à l'oreille, ses proches sont sortis indemnes de l'attentat. «Elle adorait la musique, elle était de celles qu'on croise toujours aux concerts, décrit l'un de ses amis italiens, lui aussi un temps installé en France. Elle était le visage souriant et la tête bien faite de la jeune communauté italienne de Paris.» Dans la presse italienne, sa mère raconte que Valeria «aidait les sans-abri de Paris, ce qui démontre son désir de connaître toutes les facettes de la société». Pour décrire sa fille, elle évoque «une citoyenne, une érudite».
Dans la même rubrique