Un film avait été projeté sur les écrans de la salle d'audience, au deuxième jour du premier «procès Xynthia», aux Sables-d'Olonne. En gris, les terres de la commune de La Faute-sur-Mer. En bleu, la mer qui avançait, de plus en plus, envahissait tout. Une voix off commentait : «A 4 heures du matin, le 28 février 2010, le niveau de la mer s'était élevé de 4,60 mètres à la hauteur de La Faute-sur-Mer. […] La vitesse de montée des eaux a atteint des pointes de 3 à 6 mètres par heure.» Au total, 1,2 million de mètres cube d'eau ont été déversés sur la commune. Passant au-dessus de la digue de protection de quatre mètres de haut. Stagnant dans une zone baptisée «la cuvette», située en dessous du niveau de la mer. C'est là que sont mortes la plupart des victimes, noyées dans des eaux gelées passées de quelques centimètres à deux mètres trente de hauteur parfois en une seconde, après le bris d'une fenêtre ou d'une véranda sous la pression. La tempête Xynthia, a poursuivi le documentaire réalisé pour la justice, était pourtant «prévisible», et «moins forte que celle de 1999». Les alertes météo ont été transmises. Le maire René Marratier en a reçu plusieurs dans la journée du 27 février. Il ne les a pas répercutées aux habitants.
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