Trois équipes de trois personnes ont semé la terreur dans les rues de Paris le 13 novembre. Une voiture a déposé trois kamikazes au pied du Stade de France, à Saint-Denis (93). Une autre voiture a parcouru les Xe et XIe arrondissements, mitraillant terrasses des bars et restaurants. Une dernière s'est arrêtée devant le Bataclan. Après cette nuit sanglante, le bilan total s'élève à 130 morts. Le lendemain, les attaques ont été revendiquées par l'Etat islamique.
Les assaillants
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Mais aussi…
Salah Abdeslam a été arrêté le 18 mars lors d’une opération policière à Bruxelles. Mohammed Abrini, présent dans le convoi vers Paris le 12 novembre, a été arrêté le 8 avril.
Ce qu’il s’est passé au Stade de France
21h20. Un kamikaze se fait exploser à côté de la porte D au Stade de France, rue Jules-Rimet. Il porte un gilet explosif composé de «TATP, de piles, de boulons et de boutons-poussoirs», selon le procureur, qui s'est exprimé samedi 14 novembre. Les enquêteurs ont retrouvé près de lui un passeport syrien au nom de Ahmad al Mohammad, né le 10 septembre 1990 à Idleb (Syrie). Au cours de l'explosion, une personne est soufflée, Manuel Colaço Dias, un chauffeur de car âgé de 63 ans.
21h30. Près du Stade de France, toujours rue Jules-Rimet, porte H cette fois, un autre kamikaze fait exploser son gilet, causant sa propre mort.
21h53. Un troisième kamikaze, Bilal Hadfi, active son gilet explosif rue de la Cokerie à Saint-Denis, sans faire de blessés.
Ce que l'on sait : Les trois kamikazes ont été conduits sur place par Salah Abdeslam, dans une Clio noire retrouvée plus tard dans le XVIIIe arrondissement. Celui-ci portait une ceinture explosive mais a finalement fait route jusqu'à Chatillon (92). Il s'est fait ensuite raccompagner en Belgique par deux amis.
Ce qui reste incertain. L'identité de deux kamikazes sur trois est encore incertaine, mais deux avis de recherche ont été émis. Il est probable que ces deux kamikazes aient emprunté la route des migrants, grâce à de faux passeports syriens.
Ce qu’il s’est passé aux terrasses des bars et restaurant
21h25. Au bar le Carillon et au restaurant le Petit Cambodge, à l'angle des rues Alibert et Bichat, une Seat Leon noire s'arrête. Trois personnes sont à son bord : Brahim Abdeslam, Abdlhamid Abaaoud et probablement Chakib Akrouh. Ils descendent et tirent sur les deux terrasses, tuant 14 personnes.
21h32. La voiture poursuit sa route jusqu'à l'angle de la rue de la Fontaine au Roi et de la rue du Faubourg-du-Temple. Au bar La Bonne bière et au restaurant Casa Nostra, il s'arrêtent et ouvrent à nouveau le feu. Cinq personnes sont tuées par balle et huit autres sont blessées.
21h36. Au 92, rue de Charonne, au restaurant la Belle Equipe, les mêmes individus s'arrêtent et tirent plusieurs rafales, causant la mort de vingt personnes.
21h40. Au bar le Comptoir Voltaire, au 253, boulevard Voltaire, Brahim Abdeslam actionne un «dispositif explosif identique» aux terroristes du Stade de France, selon le procureur de la République de Paris. Une personne est grièvement blessée, et d'autres «plus légèrement».
Ce que l'on sait. La Seat noire, utilisée par les attaquants, a été louée au nom de Salah Abdeslam, frère du kamikaze qui s'est fait exploser boulevard Voltaire. Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh ont abandonné leur voiture à Montreuil (Seine-Saint-Denis) avant de revenir en métro sur les lieux des attentats. Ils ont tous les deux été tués le 18 novembre lors d'un raid dans l'immeuble où il se cachait à Saint-Denis (93).
Ce qu’il s’est passé au Bataclan
21h40. Une Polo noire se gare devant le Bataclan (Paris XIe). A son bord, trois personnes : Ismaël Omar Mostefaï, Samy Amimour et Foued Mohamed-Aggad. A 21h42, un SMS est envoyé vers un numéro belge par un des trois hommes dans la voiture : «On est parti, on commence.» Il jette le téléphone dans une poubelle.
21h50. Deux des trois individus, équipés d'armes de guerre, entrent dans la salle. Ils déchargent leurs chargeurs sur la foule près du bar. L'un reste en bas, deux autres montent au premier étage.
22h07. Deux policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) parisienne qui sont entrés dans la salle font feu sur Samy Amimour, resté au premier étage. Sa ceinture explosive se déclenche et il explose.
0h18. La BRI et le Raid donnent l'assaut. Au cours de celui-ci, Omar Ismaïl Mostefaï et Foued Mohamed-Aggad sont blessés, Omar Ismaïl Mostefaï active sa ceinture explosive. Les deux sont tués. Le bilan autour de la salle de spectacle fait état de 90 morts.
Ce que l'on sait. La Polo noire utilisée par les terroristes pour se rendre au Bataclan a été louée par Brahim Abdeslam, qui s'est fait exploser boulevard Voltaire. La ligne téléphonique qui a reçu le SMS a été ouvert au nom de Salah Abdeslam et était localisée en Belgique. Selon le Monde, les enquêteurs pensent qu'une personne coordonnait les trois commandos depuis la Belgique.