«Il se faisait une joie de partager ce concert avec ses cinq amis, il est devenu la cible d'un terrorisme aveugle.» Samedi, le conseil départemental du Calvados a été parmi les premiers à rendre hommage à Cédric Mauduit, 41 ans, son directeur de la modernisation mort au Bataclan : «Nous perdons, en ce jour, un de nos meilleurs collaborateurs.» Plusieurs rassemblements ont eu lieu dans le département dimanche pour honorer sa mémoire. L'un sur l'esplanade du Mémorial de Caen, la ville où il travaillait, et à Rouxeville, dans la Manche, d'où il était originaire. «C'était quelqu'un de brillant, qui avait réussi le concours d'entrée à Sciences-Po Rennes. Tout a toujours bien fonctionné pour lui, raconte sa mère à Libération. La musique était très, très importante pour lui. Il est mort dans ce qu'il aimait.» Cédric Mauduit était aussi membre du comité de soutien de la campagne d'Hervé Morin, tête de liste UDI-les Républicains aux régionales en Normandie. Il laisse derrière lui une fille de 3 ans et un fils de 7 ans.
«Il a habité plusieurs années à Paris. Mais après l'attaque de Charlie Hebdo en janvier, il a trouvé du travail à Caen et déménagé à Lion-sur-Mer pour avoir une vie paisible, explique sa mère. Il voulait échapper aux attentats.» Le frère de Cédric Mauduit a lancé un appel sur Facebook pour faire venir les Rolling Stones et David Bowie à son enterrement : «C'était le plus grand fan des Rolling Stones et de David Bowie que j'ai connu. […] Cette idée peut paraître folle, mais c'est le moins que je puisse faire pour mon frère aimé.»