Les Franciliens sont encore réticents à prendre les transports en commun. Les bouchons mercredi matin sur les routes d'Ile-de-France, s'ils n'ont pas atteint le record de la veille avec près de 540 km cumulés, affichaient encore un caractère «exceptionnel», avec un pic dépassant les 300 km à 8 heures, selon Sytadin, le site de la Direction des routes d'Ile-de-France. La SNCF ne confirme pas cette désaffection. «C'est encore trop tôt pour le dire, nous dit-on en interne. Entre les attentats et l'accident de TGV, nous n'avons pas encore eu le temps de nous pencher sur cette question.»
A Paris, les taxis, comme les autres métiers de service, subissent la baisse d'activité générale. Alors que certains ont arrêté leur compteur vendredi et samedi soir et transporté des gens gratuitement, ils ont «remarqué depuis lundi qu'il y a beaucoup moins de monde dans les rues, indique une source syndicale. Les gens ne sont pas d'humeur à se déplacer le soir». Chez Air France, tous les vols ont été maintenus. La compagnie, dont l'action a chuté de près de 6 % lundi, ne devrait pas échapper à une baisse d'activité. «Ce n'est jamais immédiat, mais c'est inévitable, commente un spécialiste du secteur. Nombre de touristes, notamment américains et japonais, vont annuler leur voyage de fin d'année à Paris.» Chez EasyJet, on indique que le nombre de personnes qui ne se sont pas présentées aux embarquements depuis et vers la France ce week-end était en hausse.