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Le domicile de «l’émir blanc» perquisitionné

Gendarmes et policiers se sont rendus à l'aube dans la maison d’Olivier Corel, dans l’Ariège. Il a été le mentor de jeunes Toulousains partis combattre en Syrie, dont Fabien Clain qui a revendiqué les attentats parisiens. Du matériel informatique aurait été saisi.
La maison d'Olivier Corel, à Artigat, jeudi 19 novembre. Elle a été perquisitionnée ce mardi. (Photo Christian Bellavia pour «Libération»)
publié le 24 novembre 2015 à 19h49

Olivier Corel, «l’émir blanc» d’Artigat devait s’y attendre. Mardi matin aux aurores, les gendarmes et les policiers, appuyés par un hélicoptère, ont perquisitionné sa maison du hameau de Lanes sur la commune d’Artigat. Cette perquisition administrative n’aurait pas de lien avec les attentats de Paris a précisé la préfecture de l’Ariège.

Non assigné à résidence, Olivier Corel, 69 ans, était présent à son domicile à l'arrivée des pandores. Il est considéré comme le mentor de Fabien Clain, 37 ans, l'homme qui a revendiqué les attentats de Paris dans un message audio diffusé par l'Etat islamique, le 14 novembre. Avant de devenir des cadres de l'organisation terroriste, Fabien Clain alias Omar et son frère Jean-Michel «Abdelwahid», mais aussi Sabri Essid et l'Albigeois Thomas Barnouin, ont tous été les «élèves» d'Olivier Corel.

Les policiers soupçonnent Fabien Clain d’avoir eu un rôle bien plus important que la lecture du communiqué des attentats de Paris. Olivier Corel est l’un de ceux qui le connaissent le mieux ce Réunionnais converti. Dans les années 2000, «Omar» Clain était considéré comme le bras droit de Corel dans la mouvance salafiste toulousaine. Il supervisait les stages de religion d’Artigat et les départs des ouailles dans les instituts coraniques égyptiens.

A leur sortie de prison en 2012, Clain et Essid avaient discrètement repris contact avec Corel avant de disparaître en 2014 en Syrie. Du matériel informatique aurait été saisi au cours de la perquisition de ce mercredi.