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Libération

Marie-Aimée Dalloz34 ans Tuée à la Belle équipe

publié le 1er décembre 2015 à 18h26

«Vous n'allez pas le croire, j'ai rencontré un flic», avait lancé Marie (elle n'aimait pas que les gens l'appellent Marie-Aimée) à sa bande de copains, il y a plus de deux ans. «Ça nous avait bien fait rire, se souvient son amie Julie. Elle était tellement déjantée que c'était improbable !» Marie-Aimée Dalloz était «une grosse déconneuse», une fêtarde qui avait beaucoup d'amis et qui «ne se prenait pas la tête». Tout l'inverse de ce qu'elle était dans sa vie professionnelle. Cette Parisienne travaillait depuis plusieurs années pour la société financière Amundi. Ses amis ne comprenaient jamais en quoi consistait son métier mais ils savaient que c'était «compliqué».

Julie l'avait rencontrée en 2011 à l'Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales lors d'une formation réservée aux professionnels : «Marie se distinguait des autres. Elle a fait son mémoire en même temps que l'année d'étude, une prouesse. C'est rarissime de faire les deux à la fois.» Marie voulait aussi offrir le meilleur à son fils, Sami, 13 ans, qu'elle a élevé seule. Thierry Hardouin, le policier de Bobigny qu'elle avait présenté à ses amis deux ans et demi plus tôt, était devenu son «amoureux» et elle menait une vie plus équilibrée depuis. Ils s'étaient reconstruit un cocon familial avec Sami et les enfants de Thierry (12 et 13 ans).

«Elle était heureuse, épanouie.» Le 13 novembre, Marie fêtait un anniversaire à la terrasse de la Belle Equipe avec Thierry et son meilleur ami. Ils ont été tués tous les trois. «Tout s'est arrêté trop tôt, mais elle en a bien profité et a eu une fin de vie heureuse. C'était une fille exceptionnelle», dit Julie.