Menu
Libération

L’interdiction de manifester n’a pas fait plier les grévistes de Paris Habitat

publié le 2 décembre 2015 à 20h06

En grève depuis soixante-treize jours, les salariés de la société de nettoyage OMS Synergie, prestataire du bailleur social Paris Habitat étaient, avant le 13 novembre, une cinquantaine à tenir le piquet de grève devant une HLM du XXe arrondissement. Mais après les attentats, les grévistes ont dû s'adapter. L'interdiction absolue de manifester en Ile-de-France a pris fin dans la nuit de lundi à mardi. Mais la préfecture de police de Paris peut encore prendre des mesures ponctuelles. Entre-temps, sept grévistes ont repris le travail. «La situation de ces derniers jours a créé des inquiétudes, il faut dire que cela commence à faire long», explique le syndicaliste SUD. Reste l'espoir que la procédure de médiation, décidée par la justice début novembre, débouche sur un accord satisfaisant. Les grévistes demandent la revalorisation de leurs qualifications et de leurs salaires, proches du Smic pour beaucoup malgré plusieurs années d'ancienneté, ainsi que le changement de la date de versement de leur paye, qui ne tombe que vers le 13 du mois, l'obtention d'une prime de salissure et d'un treizième mois, des équipements adaptés et la mise en place de la subrogation, soit le maintien de salaire assuré par l'employeur en cas d'arrêt maladie.