Comme prévu, une marée FN a submergé la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Avec 33,36 % des suffrages (selon les chiffres provisoires de la préfecture à 22 heures), son chef de file Louis Aliot a prévu un discours de lutte devant les militants du QG toulousain de la place Occitane. «Avec près de 15 points d'avance sur la liste de droite de Dominique Reynié (LR), nous sommes la liste de barrage à la gauche», analyse-t-on dans les coulisses du FN. Comme aux dernières départementales, le Front national réalise ses meilleurs scores dans les zones rurales et gagne des points dans les villes.

En deuxième place avec 23,98 % des suffrages, Carole Delga, tête de liste PS, garde le moral. Menée par Gérard Onesta, la liste Europe Ecologie-les Verts (EELV) totalise 10 % des suffrages. Au QG de campagne du PS, à Toulouse, les calculs sont vite faits. «Outre EE-LV, toutes les voix de gauche doivent se rassembler derrière le PS au second tour. Toute désunion serait mortelle», avertit sobrement un proche de la candidate socialiste. Le maire de Montpellier, Philippe Saurel (DVG), rassemblerait 4,68 % des suffrages, en dessous des 5 % permettant une fusion de liste au deuxième tour. Arrivé troisième avec 18,64 % des suffrages, Dominique Reynié, le candidat Les Républicains, compte se maintenir au second tour après avoir braconné sans complexes sur le terrain du FN pendant sa campagne. Plus à droite, la liste Debout La France de Damien Lempereur totalise 4 % des voix.