Au-delà des scores faramineux du Front national, en tête dans six régions, et des difficultés de la gauche et de la droite, que retenir du scrutin de dimanche soir ?
Le FN en tête d'un département sur deux
C'est un niveau de lecture du territoire plus pertinent que celui des nouvelles grandes régions, car plus fin : sur les 96 départements métropolitains, 46 ont placé le Front national en tête au premier tour des élections régionales, ce dimanche 6 décembre, soit quasiment un sur deux.
Paris, Fluctuat nec mergitur
Loin de ses scores nationaux, le Front national ne dépasse pas les 10% dans la capitale. Résultat, Paris affiche sa traditionnelle division droite à l'ouest, gauche à l'est, vérifiée scrutin après scrutin.
Les villes FN, plus frontistes que jamais
En mars 2014, onze communes française se choisissaient un maire estampillé Front national. Près de deux ans plus tard, force est de constater que les électeurs de ces villes ne s'en sont pas massivement détournés : dimanche, ils ont tous placé le FN en tête dans leur commune, et à un score systématiquement plus élevé que dans leur région.
Le bloc de droite peine à convaincre
Près de trois millions d'électeurs supplémentaires se sont rendus aux urnes dimanche par rapport aux élections européennes de mai 2014. Pourtant, le bloc de centre-droit (UMP ou LR, UDI, Modem) n'a gagné que 85 000 voix d'un scrutin à l'autre, contre plus d'un million de voix pour le bloc de gauche (PS, EE-LV, Front de gauche, PRG) et autant pour le Front national.
Bonus : en cinq ans, le FN a explosé partout
Des élections régionales de 2010 à celles de 2015, le Front national a vu son nombre de voix augmenter de... 170,2%. Sa progression est étalée sur l'ensemble du territoire : même à Paris, où elle est la plus faible, elle est de +71%... Tous les détails, département par département, sont à retrouver ici.