Vers 21 h 30, face à plusieurs dizaines de militants et colistiers, François Bonneau, président sortant socialiste, a confirmé sa victoire d'une très courte tête (35,5 %) face à son challenger, Philippe Vigier, tête de liste LR-UDI-Modem (34,3 %). Une vraie surprise, que personne, à Solférino, n'avait anticipée il y a encore quelques semaines. Jacques Martinet, l'un des colistiers du député UDI, a commenté cette défaite avec recul et fair-play : «J'ai personnellement animé 63 réunions, notamment dans des villages qui ont voté à 40 % pour le FN, et je me suis rendu compte qu'il fallait toujours être à l'écoute», a confié le maire de Saint-Denis-en-Val, une commune située dans la périphérie d'Orléans (Loiret).
De leur côté, Bonneau et son staff de campagne ont évité tout triomphalisme, rappelant les récents événements terroristes et les scores importants du FN : «Cette campagne a été basée sur des valeurs, une campagne citoyenne où les humanistes se sont engagés pour que cette région conquise à gauche en 1998 conserve son cap.» Pour Europe Ecologie-les Verts, allié du PS qui devrait obtenir huit à neuf élus, la perspective de travail commun ressemble «à celle des mandats passés» grâce, selon Jean-Sébastien Herpin, secrétaire régional EE-LV, à «un rapport de forces utile, qui permettrait de rappeler que des méthodes de gouvernance sont à repenser eu égard à l'abstention et au score du Front national». Alliés qui assurent qu'ils resteront vigilants quant au respect des divers accords.