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publié le 14 décembre 2015 à 19h16

C'est la hausse (dérisoire) du Smic décidée lundi par le gouvernement, qui porte le salaire minimum à 9,67 euros brut de l'heure au 1er janvier 2016. Soit 1 466,62 euros brut par mois pour une personne seule. Une mini revalorisation correspondant, selon la formule légale, à l'évolution de l'inflation pour les 20 % des ménages les plus modestes, augmentée de la moitié du gain de pouvoir d'achat du salaire moyen des ouvriers et employés. Mais pas de coup de pouce donc, le gouvernement semblant peu disposé, comme les années précédentes, à augmenter significativement le salaire minimum. En dehors d'un mini bonus en juillet 2012 à l'arrivée de la gauche au pouvoir - et qui correspondait plus à une «avance» sur 2013 -, le Smic n'aura pas connu de revalorisation substantielle depuis dix ans. Justification de la ministre du Travail, Myriam El Khomri : «Pour favoriser le pouvoir d'achat, l'outil le plus juste reste l'impôt», a-t-elle dit aux syndicats, mettant en avant les «allégements d'impôt sur le revenu des ménages les plus modestes, amplifiés en 2016 avec deux milliards d'euros d'allégement supplémentaires». Mais aussi l'instauration de la prime d'activité au 1er janvier. «Affligeant», a réagi Pascal Debay, de la CGT.