Emmanuelle Cosse est secrétaire nationale d’EE-LV : «Comme aux départementales, le parti arrivé en tête au premier tour est un parti anti-système et populiste. Cela veut dire qu’il y a un problème avec le système en place et qu’il est largement rejeté par la population. Il faut donc s’attaquer aux causes profondes de ce rejet et pas simplement faire un peu plus de gauche ou un peu plus de droite. On est dans un état d’urgence démocratique. Ma conviction est qu’on n’obtiendra pas de nouvelles victoires sur le plan social ou environnemental tant qu’on n’aura pas d’abord résolu la crise démocratique. D’où vient-elle ? D’un grand écart toujours plus fort entre les immenses attentes que l’on place dans une poignée d’individus qui concentrent tous les pouvoirs et, dans le même temps, d’un affaiblissement du politique vis-à-vis du monde des affaires et de l’argent. A force, les gens ne croient plus qu’on peut changer leur vie, mais ils ont montré ce dimanche qu’ils étaient en attente d’un retour du politique. La première chose à faire est donc de moderniser nos institutions. Le Président veut réviser la Constitution. Allons-y ! Elisons un Parlement à l’image des Français, proposons le vote des étrangers, luttons contre les conflits d’intérêts et mettons en œuvre une démocratie du dialogue et de la coalition. Une démocratie renouvelée et une politique plus écologique qui pense le long terme, voilà deux ingrédients pour redonner confiance dans l’avenir.»
Emmanuelle COSSE (EE-LV) «Hollande veut changer la Constitution ? Allons-y»
par Rachid Laïreche
publié le 14 décembre 2015 à 19h46
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