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Libération

Transferts de l’OM : Vincent Labrune transféré chez le juge

publié le 16 décembre 2015 à 21h26

Au tour de Vincent Labrune. Les mois passent et les présidents de l'OM défilent dans le bureau du juge d'instruction Guillaume Cotelle pour s'expliquer sur les comptes du club. Le 16 septembre, Jean-Claude Dassier, boss de 2009 à 2011, a été mis en examen pour «abus de biens sociaux, blanchiment en bande organisée, association de malfaiteurs, faux et usage de faux». Vincent Labrune, lui, était attendu au tournant par le juge sur trois thèmes : d'abord sa gestion comme successeur de Dassier à la tête de l'OM, depuis juin 2011, et notamment les transferts de César Azpilicueta (vers Chelsea), Charles Kaboré (vers le Kuban Krasnodar) et Loïc Rémy (vers les Queens Park Rangers), supposément sous-évalués.

Le deuxième : son contrôle sur la gestion dispendieuse, ce qui ne la rend pas malhonnête pour autant, de Dassier - entre 2009 et 2011, Labrune était président du conseil de surveillance, chargé d'inspecter les finances avant et après chaque mercato. Le troisième : la commercialisation des 27 000 abonnements en virage par les associations de supporteurs de l'OM, un reliquat de l'ère Tapie (1986-1994), avec un éventuel manque à gagner pour le club. La mise en examen est écartée, Labrune étant placé sous le statut de témoin assisté.

Un avocat pointe les ambiguïtés du dossier : «Il y a quatre ans, les juges visaient le grand banditisme qui flâne dans le football, en particulier autour de l'OM. Maintenant, ils traquent l'abus de bien social chez les dirigeants marseillais, ce qui débouchera sur un recel d'abus de bien social chez certains agents, voire une association de malfaiteurs. Sachant qu'ils établissent la valeur d'un joueur sur le site allemand Transfermarkt , tout peut devenir un ABS. Même prolonger le contrat d'un joueur.»