Dans la foulée de l'attentat contre Charlie, des cas de censure ou d'autocensure ont été recensés. Des affiches ont ainsi été retirées de l'espace public : celle du spectacle de Patrick Timsit, en janvier 2015, sur laquelle il enlaçait une bombe, ou encore celle sur laquelle une femme voilée pleurait une larme de sang pour la pièce de théâtre Lapidée. Reporté, Lapidée a été joué à Avignon en juillet et est reprise ce mois-ci à la Comédie Bastille (Paris XIe).
Début 2015, une œuvre représentant des escarpins sur des tapis de prière avait été ôtée de l’exposition «Femina» à Clichy-la-Garenne par l’artiste et les commissaires de l’exposition.
Certains films ont parfois été ponctuellement déprogrammés, comme Timbuktu, d’Abderrahmane Sissako. Après le 13 Novembre, Made in France, de Nicolas Boukhrief, qui devait sortir la semaine suivante, a été reporté, et les affiches sur lesquelles figurait une kalachnikov enlevées. Le long métrage raconte l’infiltration par un journaliste des milieux intégristes de la banlieue parisienne. Il sera finalement diffusé en e-cinéma à partir du 29 janvier.