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Libération

Les anti-Notre-Dame-des-Landes font le plein

Notre-Dame-des-Landes, l'aéroport enterrédossier
publié le 10 janvier 2016 à 19h31

La manifestation joyeuse qui avait démarré samedi midi à Nantes s’est achevée sur les coups de minuit dans un impressionnante débauche de moyens de la part des forces de l’ordre pour déloger des paysans et leurs tracteurs, bien décidés à rester sur le périphérique pour protester contre le projet d’aéroport Notre-Dame-des-Landes. Un message clair de fermeté de la part des autorités à trois jours de l’audience en référé d’expropriation des paysans historiques de la ZAD. La manif, entamée dans la matinée de samedi aux abords de Notre-Dame-des-Landes et en plusieurs points de Nantes, a réuni plus de 20 000 personnes, 400 tracteurs et un millier de cyclistes, selon l’Acipa, principale association d’opposants au projet d’aéroport nantais (7 200 manifestants, selon la police). Les convois ont convergé sur le périph de Nantes et se sont rejoints au pont de Cheviré à la mi-journée, dans une ambiance bon enfant, entre pique-nique, prises de parole, chansons et danses, avec le souci manifeste d’éviter les affrontements avec la police, qui avaient marqué le rassemblement du 22 février 2014.

A 16 heures, une partie des paysans décidait de maintenir le blocus, faute de réponse à leur exigence d’arrêt des procédures d’expulsion.

Deux heures et demie plus tard, une centaine de tracteurs des camions et des remorques imbriquées bloquaient l'accès sud du pont de Cheviré, sur les deux voies. «On peut rester ici jusqu'à la date du procès lance Dominique Lebreton, du collectif Copain 44. Nous, paysans, avons une forte capacité d'adaptation.» Six heures après, le préfet a préféré «l'urgence à libérer le pont».