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Happy Hour politique

Quand un proche de Valls moque le «Jurassic Park» des opposants à la déchéance

Happy hour politiquedossier
Exemplaire vierge d'une future carte d'identité, à l'imprimerie nationale en 2010. (Photo Jean-Pierre Muller. AFP)
publié le 11 janvier 2016 à 18h50

Coulisses, brèves, choses vues et entendues par les journalistes de Libération, et pas lues ailleurs : c’est l’Happy Hour politique.

Les anti-déchéance raillés pour leur déconnexion du XXIe siècle

Pierre Joxe (photo AFP), Jack Lang, Jean Glavany, Paul Quilès… A l’exception de Robert Badinter, qui préfère garder le silence pour ne pas dire des choses désobligeantes, le ban et l’arrière-ban des anciens proches de François Mitterrand ont donné de la voix contre la déchéance de nationalité. Ce qui n’inquiète pas franchement l’entourage de Manuel Valls, qui estime représenter le PS moderne.

«A un moment le Jurassic Park de la gauche passéiste doit passer la main»

, lâche un proche du Premier ministre.

Juppé, une bulle?

Bordeaux mayor Alain Juppe holds a press conference after the announcement of early results in the first round of French regional elections in Bordeaux on December 6, 2015. France's far-right National Front saw record-high results in regional polls, held under a state of emergency just three weeks after Islamic extremists killed 130 people in Paris. AFP PHOTO / JEAN PIERRE MULLER / AFP / JEAN-PIERRE MULLER«Alain Juppé, oui c’est une bulle, mais le problème de notre époque c’est que les bulles gagnent»

, rigole un dirigeant du Parti socialiste, qui se rassure en se disant que

«le peuple de droite n’aime pas Sarkozy, mais ne désire pas non plus Juppé».

Et Hollande?

«Les Français le découvrent. Et leur perception a changé, il suffit de voir comment la droite parle du chef de l’Etat. Il y a deux ans, c’était un amateur. Aujourd’hui, c’est un Machiavel. Ce n’est plus du tout la même chose.» (Photo AFP)

Déchéance: sanction électorale à craindre chez les Français de l’étranger

C'est une députée élue hors de France qui a fait ses comptes: «Les électeurs à l'étranger, c'est 1,5 million de personnes. Au 1er tour de la présidentielle, ça peut faire la différence…» Selon elle, la proposition de déchoir de leur nationalité les binationaux jugés coupables d'actes de terrorisme risque de faire de gros dégâts chez ceux qui habitent hors des frontières françaises et avaient voté François Hollande en 2012. Pour une raison simple: beaucoup d'entre eux - ou leurs enfants - sont binationaux. «Ils n'ont pas pensé aux électeurs à l'étranger», se désole cette élue.

Hollandais et vallsistes contre aubrystes, l’autre bras de fer

Cela se passe sous les radars médiatiques mais la bataille pour la présidence de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (FNESER) envenime un peu plus le climat au Parti socialiste. Depuis qu'il n'est plus ministre du Travail, François Rebsamen, proche de François Hollande, lorgne sur le poste, occupé depuis 2012 par Pierre Cohen, l'ancien maire PS de Toulouse. Entre-temps, ce proche de Martine Aubry a perdu la mairie alors que Rebsamen a repris sa place à la tête de la municipalité de Dijon. Faute d'arbitrage au sommet, le conflit de succession, qui a été évoqué lors du bureau national de rentrée la semaine dernière, traîne en longueur. Au grand dam des vallsistes, qui ont pris fait et cause pour Rebsamen. «A un moment, au PS, il va falloir arrêter de trouver des places pour les amis de Martine Aubry et du Marsupilami», peste un ami du Premier ministre.

Les socialistes franciliens confiants sur l’issue du «Lizy-Gate»

C’était l’une des (nombreuses) péripéties de la campagne des régionales en Ile-de-France entre socialistes et républicains. Début octobre, l’équipe de Claude Bartolone portait plainte après la découverte de cartons de tracts pour Valérie Pécresse dans les locaux de la mairie de Lizy-sur-Ourcq (Seine-et-Marne), en infraction du code électoral. Directeur de campagne de Claude Bartolone, Luc Carvounas (photo AFP) a été entendu avant Noël et l’enquête avance bien, dit-on de source socialiste. Résultat: désormais présidente de la région, Valérie Pécresse a décidé de ne pas démissionner de son mandat de député, cumulant les deux casquettes malgré ses promesses.

«Elle sait qu’elle peut être invalidée, on en a invalidé pour bien moins»

, lâche un parlementaire francilien.