Un peu, beaucoup, tout le temps ? La manière de porter la kippa relève, en fait, du degré de pratique religieuse. C'est une coutume qui a pris, au fil du temps, force d'obligation. Dans la Bible, il n'y a pas de mention qui imposerait une telle pratique. Théoriquement, selon la halakha (la loi juive), aucun homme ne peut marcher au-delà de deux mètres sans se couvrir la tête. Mais dans les faits, ce sont les juifs les plus pieux et les rabbins qui portent en permanence la kippa. C'est aussi une obligation incontournable pour entrer dans une synagogue, un cimetière juif, se rendre au mur des Lamentations à Jérusalem. En tant que telle, ce n'est pas la kippa qui est obligatoire, mais le fait de se couvrir la tête. Elle peut être remplacée par un chapeau, une casquette, voire un mouchoir noué sur le crâne. «Symboliquement, la tête est le signe de la pensée, de l'imagination. Se la couvrir, c'est reconnaître et rappeler que Dieu est au-dessus de soi», précise le rabbin Moshe Lewin. Concrètement, le port de la kippa est le signe de l'humilité du croyant devant Dieu. Dans le judaïsme orthodoxe, cette obligation concerne uniquement les hommes.
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