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Libération
Récit

NKM veut s’inviter au Grand Paris

publié le 14 janvier 2016 à 20h51

Mauvais départ. Le 22 janvier, la nouvelle métropole du Grand Paris élira son premier président, qui désignera ses vingt vice-présidents. Mais ce processus risque de déraper. En cause : l’activisme des élus LR de la ville de Paris et en particulier celui de Nathalie Kosciusko-Morizet, leur présidente de groupe. La perdante 2014 des municipales de Paris a profité de la désignation du candidat LR Patrick Ollier à la présidence de la métropole pour négocier un inédit : deux ou trois vice-présidences pour les élus de l’opposition parisienne. Les battus de la ville centre qui prétendraient gouverner son agglomération ? Ce sera sans nous, a répondu Anne Hidalgo. La maire de la capitale a fait savoir qu’aucun membre de sa majorité ne siégerait dans l’exécutif de la métropole si un tel montage voyait le jour. Le Grand Paris sans Paris ? Osé.

Jamais les battus des municipales ne siègent dans les conseils communautaires. Une agglomération, «c'est d'abord une intelligence au service du développement des territoires. Cela ne devrait rien avoir à faire avec les combines politiciennes», explique l'UDI parisien Eric Azière. Cela ne marche que sur la recherche du consensus, pas sur celle de majorités politiques. Devant cette confusion, l'UDI André Santini a annoncé sa candidature. Dans les conseils communautaires, seuls siègent les maires des communes. Mais dans la métropole du Grand Paris, parmi les 62 délégués que la capitale envoie au conseil métropolitain (contre un à trois pour les autres villes), tous les groupes sont représentés.

L'entourage de Kosciusko-Morizet plaide que les élus LR de Paris font partie de la majorité politique métropolitaine. «Elle veut jouer le match retour des municipales», soupire Daniel Guiraud, maire (PS) des Lilas. Ces dernières semaines, les élus disaient avoir choisi une «gouvernance de consensus». Ilsvont plutôt vers le blocage.