La loi Territoires zéro chômage, votée à la quasi-unanimité en décembre à l’Assemblée et mercredi au Sénat, sera promulguée le 2 février, après son passage en Commission mixte paritaire. Elle est portée par Laurent Grandguillaume, député PS de Côte-d’Or.
Comment expliquer un tel consensus ?
Il est le reflet du travail de rassemblement que j’ai engagé il y a deux ans auprès des groupes politiques autour d’une idée de la société civile, plus précisément d’ATD Quart-Monde avec le soutien du Secours catholique, d’Emmaüs, de l’association Bleu blanc zèbre ou de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale.
De quoi s’agit-il ?
Proposer des CDI à des chômeurs de longue durée en partant des besoins des territoires. Laisser une personne à l’écart du marché du travail coûte environ 15 000 euros par an (via le RSA et autres prestations). Plutôt que de dépenser ainsi l’argent public, l’Etat et les collectivités peuvent abonder un fonds national qui financera, avec ces 15 000 euros, la création d’un emploi dans une entreprise sociale et solidaire. Comme un CDI au Smic coûte 20 000 euros par an, la différence devra être compensée par les recettes nouvelles de l’entreprise.