Annoncé par Bercy au printemps, le comparateur public des tarifs bancaires verra le jour le 1er février. C'est le ministre des Finances, Michel Sapin, qui l'a confirmé dimanche au Parisien. Ce site «permettra à tout le monde de comparer, gratuitement, les tarifs des services de base, comme les virements, les prélèvements ou les cartes» pour «faire en sorte que la concurrence s'exerce dans de bonnes conditions». Ce comparateur intégrera 11 tarifs bancaires de base (au lieu des 15 imaginés au départ).
Le ministre des Finances doit rencontrer ce lundi les responsables des grandes banques françaises, pour évoquer notamment la question des frais de tenue de compte, en voie de généralisation. «Je veux vérifier avec eux qu'ils ne facturent pas, d'un côté, des frais de tenue de compte et, de l'autre, toutes les opérations liées à la tenue du compte. Si on fait payer les deux, ça fait beaucoup», estime-t-il.
Michel Sapin avait demandé récemment au Trésor une recension précise de la hausse des tarifs. La facturation de frais pour tenue de compte, (en moyenne de 2 euros par mois), a été contestée par les associations de consommateurs, qui ont lancé deux procédures contre cette pratique adoptée le 1er janvier par la Société générale et BNP Paribas, après le Crédit mutuel. La première concerne une éventuelle «suspicion de concertation» entre «ces trois gros établissements» qui décident «dans une même unité, quasiment, de temps» et «de prix» de l'entrée en vigueur de ces frais, expliquait récemment Serge Maitre, secrétaire général de l'Association française des usagers bancaires (Afub). L'autre procédure vise le Crédit mutuel, dans le collimateur pour n'avoir pas respecté le délai de deux mois entre l'information de ses clients (en novembre) et la mise en place de ces frais bancaires (dès le mois d'octobre !).
Autre avancée : depuis le 1er janvier les banques sont tenues d'informer gratuitement leurs clients des agios liés à leur découvert. Et quatorze jours avant de les leur débiter.