Menu
Libération
Interview

Pr Gérard Friedlander : «Des nominations pas toujours transparentes»

Publié le 19/01/2016 à 19h51

Gérard Friedlander est le doyen de la faculté de médecine de l'université Paris-Descartes. Après le suicide du professeur de cardiologie Jean-Louis Megnien qui s'est jeté du 7e étage de l'hôpital Pompidou (HEGP) le 17 décembre, il a demandé avec Martin Hirsch, le directeur de l'APHP, une mission dont le prérapport a été publié dimanche.

Vous étiez au courant du retour du Pr Megnien à l’HEGP après son arrêt maladie de neuf mois ?

Non. Je l’ai appris en même temps que son décès.

La directrice de l’hôpital ne l’était pas non plus…

Oui, tout cela est déroutant. Si on l’avait su, on aurait pu préparer son retour.

Partagez-vous l’analyse de la mission sur les dysfonctionnements dans la gouvernance médicale et l’opacité des nominations ?

Oui. Il y a des problèmes réels, la mécanique des nominations n’est pas toujours simple ni transparente.

Le Pr Megnien a été agrégé à 50 ans. Pour beaucoup, cela signifiait qu’il allait succéder au Pr Simon comme chef de service…

Les choses lui ont été présentées comme cela en 2011 : il était le candidat naturel à la succession. S’il a été nommé tard, c’est que l’on a tenu compte de sa participation pédagogique à l’université.

Que s’est-il passé, alors ?

Les choses ont commencé à mal se passer quand ont été en conflit l'ancien chef de service Alain Simon, Jean-Louis, et le DrCheroni, finalement mis en avant par le Pr Simon.

Recueilli par