Menu
Libération
data

Christiane Taubira, une démission en chiffres

La démission de Taubiradossier
La ministre de la Justice, Christiane Taubira, lors d'un discours le 6 mai 2015. (Photo Thomas Samson. AFP)
publié le 27 janvier 2016 à 12h51

Quatre clés pour comprendre les conséquences de la démission de la désormais ex-garde des Sceaux.

1 351

Nommée le 16 mai 2012, Christiane Taubira sera restée ministre de la Justice durant plus de trois ans et huit mois, exactement 1 351 jours. C’est une longévité assez exceptionnelle pour une garde des Sceaux, puisqu’il faut remonter trente ans en arrière pour trouver mieux. De juin 1981 à février 1986, Robert Badinter était resté le ministre de la Justice de François Mitterrand plus de quatre ans et demi.

4

La démission de Christiane Taubira prive François Hollande d'une ministre en charge du même portefeuille depuis le tout premier gouvernement de son quinquennat. Il n'en reste désormais plus que quatre : le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, celui de la Défense Jean-Yves Le Drian, celle des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine, et enfin celui de l'Agriculture Stéphane Le Foll.

29

Immédiatement nommé en remplacement de Christiane Taubira, Jean-Jacques Urvoas devient pour la première fois ministre. Et, accessoirement, le 29e garde des Sceaux de la VRépublique, ce qui fait une moyenne d'un nouveau ministre tous les deux ans.

0

Jean-Jacques Urvoas à la Justice, Laurent Fabius aux Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian à la Défense, Michel Sapin aux Finances et Bernard Cazeneuve à l’Intérieur : avec la démission de Christiane Taubira, il n’y a désormais plus aucune femme aux cinq ministères régaliens – ceux que l’on considère traditionnellement comme relevant de la fonction première de l’Etat, hérités des prérogatives royales. On n’avait plus vu ça depuis quasiment vingt ans, et la fin du gouvernement Juppé, en juin 1997.