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Libération

Grâce de Jacqueline Sauvage : François Hollande se donne du temps

publié le 29 janvier 2016 à 19h41

Le président de la République, qui a reçu vendredi les filles et avocates de Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent, n'a pas tranché, se donnant «le temps de la réflexion» avant de prendre la décision d'une éventuelle grâce. Sylvie, Carole et Fabienne Marot, qui la réclament pour leur mère, âgée de 68 ans et qui aurait vécu, selon elles, quarante-sept ans d'enfer, ont rencontré le chef de l'Etat pendant une heure. Ses avocates avaient émis «l'espoir qu'il s'agisse d'un premier pas vers la grâce présidentielle». L'article 17 de la Constitution autorise le Président à exercer le droit de grâce (uniquement à titre individuel depuis 2008). Tout en soulignant que le Président avait «bien entendu la mobilisation» (une pétition a recueilli 400 000 signatures), en faveur de Jacqueline Sauvage, l'entourage de François Hollande avait rappelé récemment qu'il n'était par principe pas favorable à la grâce présidentielle et ne l'a d'ailleurs accordée qu'une fois en permettant la libération conditionnelle, en janvier 2014, du plus ancien détenu de France, Philippe El Shennawy, sans éteindre sa peine. Le 3 décembre, la cour d'assises du Loir-et-Cher a confirmé en appel la condamnation à dix ans de réclusion de Jacqueline Sauvage.