Ce vendredi, le premier bureau de la métropole du Grand Paris (MGP) s'est réuni. Et pas pour choisir la déco des locaux (qu'elle n'a pas). Sa première décision a porté sur les «attributions de compensation provisoire», soit les trois milliards de fiscalité des entreprises que la loi a confiés à la métropole, à charge pour elle de les faire redescendre vers les 131 communes sans léser personne. C'est la loi. «Je vais les répartir», explique Patrick Ollier, qui précise : «Cela va nous permettre de montrer la neutralité financière» de l'institution. Les inquiets qui pensaient avoir à y perdre devraient être rassurés. Seule la progression de cette recette viendra à l'avenir nourrir la cagnotte de la métropole. Pour ce premier exercice, c'est neutre. Mais le fait que les maires voient leurs sous partir vers le haut, avant de redescendre dans leurs caisses, ne l'est pas.
Ce n'est pas le seul symbole que le président pose pour ce début. «Il n'y aura pas d'indemnités pour les élus métropolitains tant que les instances et le fonctionnement n'auront pas été fixés, affirme-t-il. Il est possible d'en verser dès le 18 février mais nous déciderons ça quand la MGP sera effective.» En brut : 5 200 euros pour le président, 2 600 pour les vice-présidents et 1 000 pour les conseillers.
Autre décision de démarrage, le contenu des délégations : finances, projet métropolitain, développement économique, développement durable et environnement, habitat et logement, réseaux énergétiques, aménagement numérique, économie circulaire. Gilles Carrez s’occupera des finances, Anne Hidalgo de l’international et des grands événements et André Santini du développement économique. Le reste doit être réparti d’ici lundi.
Pour le moment, le Grand Paris campe dans trois bureaux de la préfecture de région et loue l’hémicycle du Conseil économique, social et environnemental pour ses pleinières. L'institution se cherche une place. A tous égards.