Le jeune homme de 18 ans interpellé lundi près de Dijon dans l'enquête sur des appels anonymes menaçant des lycées parisiens a été placé en garde à vue. Celle-ci, qui a débuté à 6 heures ce matin, à vocation à se poursuivre mardi, selon une source judiciaire. «L'enquête cherche à établir s'il y a un lien entre les appels visant des lycées parisiens et les menaces contre des établissements de province. Rien n'est exclu», a-t-elle ajouté. Le rôle éventuel du jeune homme dans cette affaire reste encore à déterminer.
«Je n'y crois pas, ce n'est pas un nuisible. Dire qu'on va faire sauter un lycée ou faire un attentat, ce n'est pas du tout son genre», a déclaré à France 3 Bourgogne le père du jeune homme, présent au moment de son interpellation à son domicile de Marsannay-le-Bois (Côte-d'Or). Le jeune homme, qui fréquente le milieu des hackers, «avait été placé en garde à vue l'année dernière pour avoir hacké un site», a également précisé son père dans Metronews. «Il avait une collection de virus assez énorme», a-t-il ajouté.
Les investigations techniques menées par l’Office central de lutte contre la cybercriminalité (OCLCTIC) ont toutefois mené les enquêteurs à l’adresse IP (numéro d’identification de la connexion internet, ndlr) de son fils, ont indiqué des sources policières et judiciaire, précisant que du matériel informatique avait été saisi.
Les appels contre des établissements scolaires se sont multipliés ces dernières semaines dans un contexte de menace terroriste très élevée, après les attentats du 13 novembre. Lundi 1er février et pour la troisième fois en quelques jours, des lycées et collèges français avaient reçu des menaces anonymes par téléphone, entraînant la mise à l’abri des élèves, voire leur évacuation. Plusieurs établissements parisiens prestigieux, parmi lesquels Henri IV ou Louis-le-Grand, ainsi que le Lycée français de Rome, avaient déjà été la cible d’appels fin janvier. D’autres établissements en province avaient également reçu des messages menaçants. A chaque fois, la police n’avait rien trouvé et les lycées avaient repris leur fonctionnement habituel.
Un scénario similaire s'est produit la semaine dernière au Royaume-Uni, dans la région de Birmingham (centre). Le 1er février, six écoles de la région britannique des West Midlands et deux autres à Glasgow avaient déjà été évacuées en raison de menaces.