C'est par un communiqué que l'Elysée a annoncé ce jeudi après-midi la composition du nouveau gouvernement Valls. (Cet article sera enrichi au fur et à mesure).
Les nouveaux ministres
Jean-Marc Ayrault, ancien Premier ministre, fait son retour comme ministre des Affaires étrangères et du Développement international. A 66 ans, l'ancien maire de Nantes, actuellement député de la 3e circonscription de la Loire-Atlantique, quitte la Cité des Ducs pour le Quai d'Orsay. Son arrivée dans un gouvernement comprenant trois écologistes (ou apparentés) promet de bons moments en Conseil des ministres : l'ancien prof d'allemand porte depuis des années, au niveau local, l'épineux projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Son retour au gouvernement semblait peu évident ces derniers jours : son suppléant en Loire-Atlantique, Jean-Pierre Fougerat, étant décédé le 21 février 2015, une élection législative partielle à risque devra être organisée prochainement.
Jean-Michel Baylet arrive comme ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales. Ancien journaliste, il est PDG du groupe de presse La Dépêche du Midi. Président de Radical (devenu Parti radical-socialiste, puis Parti radical de gauche depuis 1996), il a été maire de Valence-d'Agen (mandat qu'il occupera de 1977 à 2001) et a été membre de plusieurs gouvernements dans les années 80 et 90 : en 1984, il devient secrétaire d'Etat auprès du ministre des Relations extérieures (1984-1986). Il sera ensuite secrétaire d'Etat chargé des Collectivités locales (1988-1990) puis ministre délégué au Tourisme entre 1990 et 1993.
Jean-Michel Baylet en avril 2015. (Photo Philippe Guionie pour «Libération»)
Il a été député lors des élections législatives de 1978 et a été réélu en 1981 et 1988. Il a également été sénateur RDSE (Rassemblement démocratique et social européen) de Tarn-et-Garonne de 1986 à 1988 et de 1995 à 2014. De 1985 à 2015 il préside le conseil général de Tarn-et-Garonne. En février 2014, lors d'une interview au Figaro, il accusait ses partenaires écologistes au sein de la majorité «d'obscurantisme». Il avait également rejeté un accord avec le PS pour les régionales en juillet 2015, avant d'accepter finalement.
Emmanuelle Cosse, patronne d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) devient ministre du Logement et de l'Habitat durable en remplacement de Sylvia Pinel.
A 41 ans, celle qui est également conseillère régionale d'Ile-de-France depuis 2010, a débuté à la FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne) dès 1990, puis a milité (1992-1999) et dirigé (1999-2001) l'association de lutte contre le sida Act Up-Paris.
Approchée par les Verts en 2007, elle rejoint Europe-Ecologie en 2009. Cette même année, elle rencontre Cécile Duflot et devient une proche de l'ancienne ministre du Logement, avec qui elle a travaillé lors de la préparation de sa loi sur le logement. Emmanuelle Cosse succède à Pascal Durand à la tête d'Europe Ecologie-les Verts en novembre 2013. Elle s'est investie dans la lutte contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et pour l'arrêt de la centrale de Fessenheim, et fait des emplois «verts» son cheval de bataille.
Elle est décrite, par ses amis qui militent dans la lutte contre le VIH, comme une «grosse bosseuse», «plus à gauche que les écolos» (Christophe Martet, dans Libé), «très forte en matière de communication» (Didier Lestrade, dans Libé). Si Pierre Serne, vice-président de la région Ile-de-France, la compare à «un symbole de la synthèse entre le mouvement social et le mouvement environnemental qui caractérise le projet d'EE-LV», elle serait également – pour ses détracteurs au sein des Verts – «une Duflot qui ne dit pas son nom».
La nomination de Cosse a entraîné la désignation par interim de David Cormand, un proche de Cécile Duflot, à la tête d'Europe Ecologie-les Verts jusqu'au congrès du 7 juin. Dans un communiqué, EE-LV «désapprouve cette participation et regrette cette décision personnelle alors que la politique gouvernementale est malheureusement incompatible avec des orientations écologistes, de justice sociale, solidaires, et à même de construire une société apaisée».
Le député écologiste Sergio Coronado a réagit à cette nomination avec ce tweet :
@emmacosse au gouvernement. La déchéance c'est maintenant #EELV
— Sergio Coronado-Amish (@SergioCoronado) February 11, 2016
Audrey Azoulay, énarque de 43 ans – promotion «Averroès» –, est nommée ministre de la Culture et de la Communication. Ancienne conseillère de François Hollande dans ce domaine, venue remplacer David Kessler en septembre 2014, elle a été la directrice générale déléguée du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) pendant trois ans.
Audrey Azoulay. Photo Marc Chaumeil (Divergence) pour Libération
Les ministres qui changent de place ou de périmètre
Laurence Rossignol, jusqu'ici secrétaire d'Etat, est désormais ministre de la Famille, de l'Enfance et des Droits des femmes. A 58 ans, cette ancienne sénatrice de l'Oise et vice-présidente du conseil régional de Picardie s'est spécialisée dans les questions sociales et environnementales. Féministe engagée et proche de Martine Aubry, elle a été porte-parole du Parti socialiste et a fait partie du Conseil économique et social de 1999 à 2004. En 2014, sa nomination au gouvernement avait attiré les foudres de la Manif pour tous.
Laurence Rossignol, en juin 2014 à l'Elysée. (Photo Laurent Troude pour «Libération»)
La féministe Caroline De Haas regrette ce nouveau découpage, qui rattache le Droit des femmes à la Famille et l'Enfance :
Un ministère de la famille, de l'enfance et des droits des femmes. Je suis sans voix. #remaniement
— Caroline De Haas (@carolinedehaas) February 11, 2016
Annick Girardin, ex-secrétaire d'Etat au Développement devient ministre de la Fonction publique, en remplacement de Marilyse Lebranchu. Elle a un diplôme d'animatrice socioculturelle. Membre du PRG, elle a été tour à tour conseillère générale de Saint-Pierre-et-Miquelon, conseillère municipale de la ville de Saint-Pierre et conseillère territoriale. Députée de Saint-Pierre-et-Miquelon depuis juin 2007, elle est repérée par l'Elysée après sa réélection en tant que députée en 2012 car elle a une «bonne réputation sur les questions d'outre-mer». Elle a préparé et accompagné Laurent Fabius lors de la COP 21.
Annick Girardin, en août 2014 à l'Elysée. (Photo Sébastien Calvet pour «Libération»)
Marisol Touraine reste ministre des Affaires sociales et de la Santé mais sans les Droits des femmes. A 56 ans, cette ancienne députée d'Indre-et-Loire se maintient au gouvernement malgré les rumeurs. La fronde des médecins n'aura pas eu raison d'elle, ni de sa loi santé. Agrégée en sciences éco, passée par Sciences Po et Harvard, Marisol Touraine a également été conseillère de Michel Rocard à Matignon de 1988 à 1991. Elle rempile pour une quatrième année au sein du gouvernement.
Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer, récupère également les relations internationales sur le Climat.
Les ministres qui quittent le gouvernement
Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, avait annoncé mercredi qu'il quittait le gouvernement pour entrer au Conseil constitutionnel.
Le départ de Sylvia Pinel, ex-ministre du Logement, de l'Egalité des territoires et de la Ruralité, était attendu : elle a été élue début janvier première vice-présidente du conseil régional de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.
Sortent aussi Marylise Lebranchu (Décentralisation et Fonction publique) et Fleur Pellerin (Culture et Communication).
Les secrétaires d’Etat
Deux écologistes (ex-EELV) entrent également au gouvernement comme secrétaires d’Etat : Jean-Vincent Placé et Barbara Pompili.

secrétaire d'Etat
chargé de la Réforme de l’Etat et de la Simplification.
Né à Séoul (Corée du Sud) en 1968 et naturalisé français en 1977, le sénateur de l’Essonne a quitté EE-LV à l’été 2015 et rallié le mouvement «Ecologistes !» lancé en octobre dernier, qui est une composante de l’Union des écologistes qu'il préside. «
J’assume d’être un peu mitterrando-chiraquien. Il y a suffisamment à dire sur le personnage que je joue ou que je suis pour ne pas en rajouter»,
déclarait-il en 2013 dans
[ le portrait que lui avait consacré Libération. ]
Amateur de foot, de Napoléon et d’histoire, l’homme, ambitieux et jamais à court de petites blagues, ne cache pas son admiration pour le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron. Parmi ses casseroles,
le Canard enchaîné
avait révélé qu’il devait 18 000 euros d’amendes à la suite d’une centaine d’infractions routières, datant d’avant 2010, époque où il était conseiller régional d’Ile-de-France. Une somme qu’il avait ensuite réglée en présentant ses
«excuses». (photo Audoin Desforges)

secrétaire d'Etat
chargée de la Biodiversité.
Diplômée de l’IEP de Lille, chargée des relations avec la presse lors de la campagne de Noël Mamère (2002), elle est l'ancienne attachée parlementaire du Vert Yves Cochet (2002-2007).
Elle quitte ce poste et EE-LV en 2015 après le choix des militants du Nord-Pas-de-Calais-Picardie de s’allier avec le Parti de Gauche au premier tour des régionales.
«Je me mets en retrait des partis politiques»,
dit-elle. Elle lance le mouvement «Nouvelle ère» en 2016 pour l’instant
«d’ampleur régionale»
.
Les autres secrétaires d’Etat qui entrent ou voient leur périmètre changer sont :
48 ans, députée de la 1
ère
circonscription de la Réunion et secrétaire nationale du PS chargée des Outre-Mer, est nommée secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre,
chargée de l’Egalité réelle.
Le concept d’«égalité réelle» peut sembler inédit : précisons qu’il se réfère à la
pour «l’égalité réelle entre les femmes et les hommes». Cela dit, sachant qu’il existe également au sein de ce gouvernement une ministre de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes en la personne de Laurence Rossignol, on peut supposer que l’égalité réelle dont va s’occuper Ericka Bareigts sera étendue à d’autres domaines que l’égalité femmes-hommes. Lors des questions au gouvernement du 30 septembre dernier, en pleine polémique Morano sur le
«pays de race blanche»,
la députée de la Réunion avait livré ce long discours où elle déclarait, sous des applaudissements nourris : «
Et pour moi, députée noire de la République, cette France de Nadine Morano n’est pas la mienne»
, avant d’évoquer une
«longue suite de dérapages […] qui a conduit une partie de la droite française à faire sauter toutes les digues, au mépris de son histoire et de son héritage.
[…]
Une torpeur, une stupeur s’abat sur la France depuis une décennie, elle paralyse la société dans son ensemble face à la montée de la haine de l’autre sous toutes ses formes
.
»
Juliette Méadel devient secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargée de l’Aide aux victimes, un poste nouvellement créé et directement lié aux attentats qui ont touché la France en 2015. Membre de la direction nationale du PS dès 2005, conseillère de Ségolène Royal lors de la campagne présidentielle de 2007, elle était depuis août 2014 porte-parole du PS. Il semble qu’elle quitte son poste avec cette nomination au gouvernement.
Elle a créé son propre think tank («L'avenir n'attend pas») en 2012, avant de brièvement diriger Terra Nova (de février à septembre 2013) en duo avec l'ex-leader CFDT, François Chérèque. Dissidente en 2012 lors du congrès de Toulouse, puisqu'elle crée sa propre motion «Questions de principes», elle choisi de rejoindre celle de Jean-Christophe Cambadélis en 2015.
Diplômée de l'IEP Paris et énarque (promotion Robert Badinter), elle est avocate au barreau de Paris, où elle a exercé pendant quatre ans. Proche de Jean-Louis Bianco («le seul politique invité à [s]on mariage»), Juliette Méadel est aussi la fille de Lucien Méadel, ancien directeur de cabinet d'Edith Cresson.
André Vallini devient secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et du Développement international, chargé du Développement et de la Francophonie. Il quitte le poste de secrétaire d’Etat chargé de la Réforme territoriale (auprès de Marylise Lebranchu, qui vient de quitter le gouvernement), qu’il occupait depuis avril 2014.
Favorable à la fusion des régions et des départements, il est – avant même sa nomination au secrétariat d'Etat à la Réforme territoriale – l'un des rares présidents de département à appeler l'Etat à «se recentrer sur ses compétences régaliennes et à réformer ses administrations». Âgé de 59 ans, avocat de profession, il a multiplié les mandats électoraux au niveau local. D'abord maire de Tullins, en Isère (1986-2001), il a ensuite été conseiller général au canton de Tullins (1992- ), député de la 9e circonscription de l'Isère (1997-2011, mandat abandonné afin d'éviter un cumul), président du conseil général de l'Isère (2001-2014) et sénateur de l'Isère (2011-2014).

est désormais secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé,
chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie
après avoir été chargée des Droits des femmes,
[ succédant à l'époque à Najat Vallaud-Belkacem. ]
Titulaire d'un DEA en Sciences politiques, ancienne conseillère parlementaire (auprès de Mélenchon quand il était ministre de l’Enseignement professionnel) puis au sein du PS (Laurent Fabius), elle est députée de la Somme depuis 2012. Secrétaire de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale depuis 2012, elle a lancé en 2015 une grande campagne contre harcèlement dans les transports.
Clotilde Valter
Formation professionnelle et de l’Apprentissage.
simplifier la vie des entreprises et des particuliers vis-à-vis des procédures administratives

est nommée secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Aménagement du territoire, de la Rruralité et des Collectivités territoriales, chargée des
Collectivités territoriales.
Ancienne assistante parlementaire, âgée de 42 ans, elle est diplômée de l’IEP de Grenoble et titulaire d’un DESS études germaniques et européennes de l’université de Strasbourg. Députée socialiste de la Seine-Maritime depuis 2012 (membre de la commission des affaires étrangères et secrétaire de la commission des affaires européennes) et ancienne députée européenne (de 2009 à 2012) où elle était membre titulaire de la commission des budgets. De 2001 à 2014, elle a présidé la communauté de communes de Fécamp et a été première adjointe de cette ville sur la même période. De 2004 à 2009, elle a été vice-présidente de la région Haute-Normandie en charge de l’enseignement. Elue présidente en juillet 2015 du conseil d’administration de Business France, elle a récemment (le 5 février) saisi Macron après des suppressions de
[ postes chez Lafarge-Holcim, près du Havre. ]

devient secrétaire d’Etat auprès du ministre de Ville, de la Jeunesse et des Sports,
chargée de la Ville.
Originaire de Guadeloupe, titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat en mécanique, elle devient en 2001 adjointe au maire de Vaulx-en-Velin, en charge de l’emploi, l’insertion, la formation professionnelle et la condition féminine. En 2014, elle arrache la mairie de cette ville de la banlieue de Lyon après près de quatre-vingt-cinq ans de règne du Parti communiste. Elle rejoint au ministère de la Ville de la Jeunesse et des Sports un autre Lyonnais, Thierry Braillard, en charge des Sports. Députée de la 7
e
circoncription du Rhône, elle est secrétaire nationale du PS, déléguée à la lutte contre l’exclusion. Elle fait partie de ces entrants dont le périmètre apparaît particulièrement important après les attentats de 2015. Dans son dernier tweet, du 9 février, elle se déclarait favorable à l’article 1 de la loi de révision de la Constitution (sur l’état d’urgence) mais opposée à l’article 2, sur la déchéance de nationalité, lui préférant une déchéance nationale.
Le communiqué de l'Elysée
Le nouveau gouvernement annoncé le 11 février 2015
1. Manuel Valls, Premier ministre
2. Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères et du Développement international
3. Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer
4. Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
5. Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics
6. Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé
7. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense
8. Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice, Garde des Sceaux
9. Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social
10. Jean-Michel Baylet, ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales
11. Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur
12. Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt
et porte-parole du gouvernement
13. Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l'Habitat durable
14. Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique
15. Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication
16. Laurence Rossignol, ministre de la Famille, de l'Enfance et des Droits des femmes
17. Annick Girardin, ministre de la Fonction publique
18. Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports
19. George Pau-Langevin, ministre des Outre-mer
20. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement
21. Ericka Bareigts, secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité réelle
22. Jean-Vincent Placé, secrétaire d'Etat chargé de la Réforme de l'Etat et de la Simplification
23. Juliette Méadel, secrétaire d'Etat chargée de l'Aide aux victimes
24. Harlem Désir, secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes
25. Matthias Fekl, secrétaire d'Etat chargé du Commerce extérieur, de la promotion du Tourisme et des Français de l'étranger
26. André Vallini, secrétaire d'Etat chargé du Développement et de la Francophonie
27. Alain Vidalies, secrétaire d'Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche
28. Barbara Pompili, secrétaire d'Etat chargée de la Biodiversité
29. Thierry Mandon, secrétaire d'Etat chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
30. Christian Eckert, secrétaire d'Etat chargé du Budget
31. Ségolène Neuville, secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion
32. Pascale Boistard, secrétaire d'Etat chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie
33. Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'Etat chargé des Anciens combattants et de la Mémoire
34. Clotilde Valter, secrétaire d'Etat chargé de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage
35. Estelle Grelier, secrétaire d'Etat chargée des Collectivités territoriales
36. Martine Pinville, secrétaire d'Etat chargée du Commerce, de l'Artisanat, de la Consommation et de l'Economie sociale et solidaire
37. Axelle Lemaire, secrétaire d'Etat chargée du Numérique
38. Hélène Geoffroy, secrétaire d'Etat chargée de la Ville
39. Thierry Braillard, secrétaire d'Etat chargé des Sports