Le parti Les Républicains (LR) réunit ce week-end son conseil national. Une grand-messe dont Nicolas Sarkozy espère qu’elle l’aidera dans sa reconquête de l’opinion. Malgré le succès de ses confessions en librairie, il ne décolle pas dans les sondages et l’inquiétude grandit jusque chez ses fidèles. L’ancien chef de l’Etat s’est invité dimanche soir au 20 heures de TF1. Pour officialiser sa candidature à la primaire ? Ses proches ne confirment pas.
En attendant, près de 2 000 cadres de LR (responsables de fédérations, délégués de circonscriptions, etc.) sont convoqués à Paris pour débattre et surtout pour entendre les discours d’ouverture et de clôture de leur président.
Invités à s’exprimer eux aussi dimanche matin, les candidats à la primaire Alain Juppé et François Fillon ont décliné. Tout comme Bruno Le Maire, ils ne feront que passer porte de Versailles samedi. Pour tous les prétendants à la primaire, le parti est une machine au service exclusif du candidat non déclaré Sarkozy. Pas question donc de jouer la comédie de «la famille unie» derrière un chef désintéressé et rassembleur. Pas question non plus de faire semblant de se ranger derrière la «ligne politique» qui pourrait se dégager des débats de ce conseil national. Pour Juppé, Fillon et Le Maire, c’est dans la primaire que sera tranchée la question de la ligne. Dans ces conditions, le seul enjeu de ce conseil devient l’élection de son nouveau président, poste purement honorifique promis à Luc Chatel. Surprise, ce proche de Sarkozy se retrouve en compétition avec Michèle Alliot-Marie, ex-patronne du RPR. Une victoire de cette dernière n’est pas impossible. De quoi gâcher un peu plus la fête sarkozyste.