Lundi soir, Jean-Luc Mélenchon a organisé une petite soirée au théâtre Déjazet, à Paris. Dans la salle, près de 500 sympathisants. L'occasion de régler les contentieux à voix haute. Depuis l'annonce de sa «proposition» de candidature pour 2017 et son refus de participer à une primaire, les critiques pleuvent. «Le peuple de gauche n'avait pas besoin d'une candidature en solo», a enragé le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles.
En 2012, le Front de gauche avait réalisé le joli score de 11,11 %. Une autre époque. Selon Mélenchon, le mouvement s'est «perdu dans le margouillis de ses alliances à géométrie variable, illisibles et incompréhensibles».
Aujourd'hui, le fondateur du Parti de gauche postule à l'Elysée sans parti se posant en «déclencheur» d'un mouvement : «Une occasion se présente, il ne faut pas la laisser passer. Ne laissez pas l'élection de la sixième puissance économique du monde être confisquée par une bande de marioles.» Puis : «Je suis un démocrate, républicain, j'évolue dans les institutions dont le pays est doté […] et je tâche d'en tirer le meilleur, y compris dans ce que je condamne le plus fermement de leur fonctionnement.»
Le financement de la campagne ne semble pas l'inquiéter : «L'argent, on va le trouver, tout le monde va mettre la main à la poche. Trois euros par-ci, trois euros par-là.» Ses soutiens sont invités à écrire le «projet» présidentiel autour de thèmes définis. Le tout, sur la nouvelle plateforme en ligne jlm2017.fr. Mélenchon devra également trouver les 500 signatures de maires pour être candidat à la présidentielle.
Il a critiqué les socialistes : «Ces gens sont dangereux. Pas personnellement, mais une fois qu'ils sont tous ensemble.» Sur la déchéance de nationalité et le droit du sol, il a dénoncé le «communautarisme, tous les communautarismes».