Cela devient une habitude : déjà visés par deux perquisitions en novembre, les bureaux de Jean-Marie Le Pen feraient de nouveau l'objet d'une visite policière ce mardi après-midi, en sa présence, selon un collaborateur de l'intéressé. En jeu cette fois : l'affaire des assistants parlementaires européens du Front national. Une trentaine de ces assistants, rémunérés par Strasbourg, sont soupçonnés de se dédier beaucoup au parti et bien peu aux affaires européennes. Ouverte en mars 2015 par le parquet de Paris, l'enquête vise les collaborateurs de plusieurs eurodéputés FN, et notamment de Marine Le Pen.
Les enquêteurs se sont présentés mardi au manoir de Montretout, propriété familiale des Le Pen à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). «Oui, il y a bien une perquisition, encore en cours. Ils fouillent tout», notamment «les ordinateurs», a déclaré Jean-Marie Le Pen à l'AFP. Le bureau de Gérald Gérin, secrétaire personnel de l'eurodéputé, ex-assistant parlementaire de celui-ci et de la frontiste Marie-Christine Arnautu, serait également visé par les fouilles. De quoi donner un peu plus de travail aux avocats de Jean-Marie Le Pen, lequel est déjà soupçonné d'avoir sous-évalué son patrimoine immobilier, et engagé dans un bras de fer judiciaire avec sa fille pour obtenir sa réintégration au FN, dont il a été exclu en août 2015.