Mercredi, premier Conseil des ministres post-remaniement. Dix petits nouveaux se pressent sur la photo de famille dans la salle des fêtes de l’Elysée, dont huit qui n’ont jamais exercé aucune fonction gouvernementale. Après avoir rappelé ses trois priorités (protection des Français, emploi et Cop21), François Hollande s’est fendu d’un vade-mecum pour les novices, une sorte de petit point sur les us et coutumes ministériels. Du très basique : soyez solidaires, groupés, ouverts et gentils avec les parlementaires, en substance.
Mais le chef de l'Etat, désespérement à la recherche d'oxygène politique, leur a aussi livré un message «tonique et pas techno», selon les dires d'une ministre habituée du cénacle. «Réveillez les gens, occupez vous des gens : ils sont en attente de ce que vous pouvez leur apporter. Il y a une envie dans ce pays, portez-la», a exhorté le président. «Réveiller les gens, c'est plus facile pour nous que pour Todeschini», le secrétaire d'Etat chargé des Anciens combattants, s'amuse un participant. «Hollande était en forme et son adresse aux impétrants sonnait plutôt bien», confie un membre du gouvernement pourtant très dubitatif sur la portée politique du remaniement de jeudi. Manuel Valls, lui, n'a pas pris la parole. Le Conseil des ministres, c'est le moment de Hollande à l'Elysée. Mais le Premier ministre a prévu de recevoir tout le gouvernement jeudi. A Matignon.