Vingt-quatre heures après les bureaux de Jean-Marie Le Pen, le siège du Front national a fait l'objet d'une perquisition, mercredi, dans le cadre de l'enquête préliminaire sur les assistants des eurodéputés du parti. Les policiers sont à la recherche d'éléments sur le statut et les activités de ces collaborateurs, rémunérés par les fonds européens mais soupçonnés de se consacrer essentiellement à des travaux internes au Front national. L'affaire a été lancée en mars 2015 par le président du Parlement européen, Martin Schulz, après la publication du nouvel organigramme frontiste. Y figuraient une vingtaine de personnes dont certaines faisaient par ailleurs office d'assistants des 23 eurodéputés. «Un assistant payé par le Parlement doit travailler sur des tâches directement liées au Parlement, indiquait-on alors du côté de l'institution. Il peut les cumuler avec des fonctions dans son parti s'il a un contrat à mi-temps.» Schulz a saisi l'Office européen de lutte antifraude et de son côté, la justice française a ouvert une enquête. Joint par Libération, un porte-parole de l'institution européenne indique que celle-ci attendra les résultats des investigations avant de demander un éventuel dédommagement au parti.
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