Après des mois de bras de fer pour briller lors de la COP 21, Ségolène Royal prend sa revanche sur son vieux rival Laurent Fabius. Ce dernier a informé lundi par courrier François Hollande qu'il renonçait, «compte tenu du début de polémique» (appuyée par Royal), à cumuler les présidences du Conseil constitutionnel et de la COP 21. «Le Président m'a proposé hier de prendre cette responsabilité, que j'ai acceptée», a triomphé la ministre de l'Ecologie, mercredi, sur i-Télé. Le chef de l'Etat lui avait également proposé de succéder à Fabius au Quai d'Orsay. Et pan ! Sa désignation devrait être notifiée à Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, cadre de la négociation climatique. Jusqu'à la COP 22 de Marrakech en novembre, Royal devra s'assurer de la mise en œuvre de l'accord de Paris. En cas de détricotage, il ne manquera pas de lui faire porter le chapeau, à ses yeux trop grand pour elle.