La métropole du Grand Paris (MGP) «n'a ni locaux, ni moyens, ni personnel». Pour son président Patrick Ollier, cela ne doit pas l'empêcher de se mettre au travail. «Si nous devions attendre que la MGP ait le personnel, on attendrait un an.» Lors de la deuxième assemblée plénière de la nouvelle institution, il a insisté sur la nécessité d'exister rapidement. Il a multiplié les «dès la semaine prochaine», «avant l'été»… à l'intention de ses vice-présidents. Il les a surtout enjoints à se rapprocher au plus vite de leurs homologues à la région.
Même si Valérie Pécresse, la nouvelle présidente d'Ile-de-France, a inauguré son mandat en demandant la suppression de la métropole, Patrick Ollier, pas rancunier, a insisté sur le fait que les deux institutions «doivent s'entendre. Nous ne pouvons pas imaginer une quelconque concurrence, notamment face aux investisseurs étrangers».
Ollier veut s'inscrire «dans cette logique, dans les trois semaines qui viennent». Il a une méthode : «Les vice-présidents doivent prendre contact avec leurs homologues concomitants.» Pour certaines de ces paires, l'affaire devrait coller : André Santini (MGP) et Jérôme Chartier (conseil régional) ne s'engueuleront peut-être pas trop sur le développement économique, quoique la question s'annonce conflictuelle partout entre métropoles et régions. Mais sur le logement, Olivier Klein, maire de Clichy-sous-Bois (MGP), aura peut-être plus de mal avec Geoffroy Didier (conseil régional), qui défend l'arrêt des aides aux communes qui ont déjà 30% de logement social et veulent continuer à en construire. Ne serait-ce que parce que la population qui en a besoin est là.